Engine Yard : PaaS pour développeurs innovants

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La start-up entend libérer le développeur PHP et Ruby des contraintes physiques de l’infrastructure afin de se concentrer sur l’innovation… en l’invitant sur sa plateforme dans le cloud.

En direct de la Silicon Valley – Salesforce.com, Hyperion, Navis… Avant de rejoindre Engine Yard, start-up créée en 2006 par Tom Mornini, John Dillon aura marqué l’histoire de l’informatique et de l’Internet en étant le CEO de ces brillantes sociétés. Alors, lorsque ce personnage, figure de la Silicon Valley, à l’origine ingénieur dans les sous-marins nucléaires de la Navy, prend la tête d’une start-up, nous l’observons avec attention.

Engine Yard propose une plateforme PaaS (Platform as a Service) dans le cloud, qui s’appuie sur Amazon Web Services ou Terremark, et qui est optimisée pour les développeurs. À l’origine, Tom Mornini l’a conçue pour accompagner le déploiement de la communauté de développement sur Ruby on Rails. Le support PHP a rejoint la plate-forme, qui dispose donc aujourd’hui de deux langages. Quant à Java, il devrait prochainement être supporté.

Pourquoi développer sur une plateforme cloud ? « Après la vague du web, nous surfons désormais sur la vague du cloud », affirme Bill Platt, vice-président responsable des opérations de Engine Yard. « Nos développeurs développent sur le cloud où tout est mobile. Ils n’ont pas à se préoccuper de la couche physique, nous ne sommes pas sur le serveur, nous exploitons le cloud pour le faire. Nous changeons la façon dons nous utilisons l’ordinateur. »

Une pile complète pour les développeurs

Avec son expertise, Engine Yard affirme aider les développeurs à innover plus vite en conservant un contrôle complet sur leurs projets tout en minimisant les risques. Entre la stack de la couche matérielle d’infrastructure et de virtualisation, qui pend place en bas de la plateforme, et la couche d’applications que l’utilisateur développe, la start-up fournit l’ensemble des éléments nécessaires aux développeurs : la technologie, la couche d’orchestration, la plate-forme de services où le développeur apporte ses composants, et les environnements de développement.

« Nous évitons à nos clients de construire la plate-forme de développement et les invitons à se concentrer sur le déploiement et l’exécution. L’avantage pour les développeurs, c’est qu’ils n’ont pas à s’occuper des composants de la stack plate-forme, du déploiement, de l’administration de la base de données, du support, de la haute disponibilité, et de la maintenance. »

« C’est un changement fondamental », lance Marc Gaydos, responsable marketing de Engine Yard. « Nous devons assurer à nos utilisateurs que les applications tournent en permanence. Notre secret, c’est d’être invisible. Le focus de l’utilisateur porte uniquement sur l’application, pas sur la gestion et le support. Avec le cloud, plutôt que sur le web ou en local, le computing est fourni comme de l’électricité, avec une disponibilité immédiate, et tarifée à l’heure. »

Avec un chiffre d’affaires de 24 millions de dollars en 2011, Engine Yard a démontré que le cloud a sa place jusque dans le développement d’applications. La plateforme PaaS semble séduire les communautés Ruby, ce qui est très américain dans les usages, et PHP, en offrant aux développeurs tout ce dont ils ont besoin… dans le nuage, voire en mobilité. On regretta cependant l’étroitesse de l’offre côté langages.