Raphaël Ferreira (eNovance) : « Le cloud open source, OpenStack et Cloudwatt »

Raphaël Ferreira, CEO de eNovance, société organisatrice de la 3e édition d’OpenStack in Action qui se tiendra le 29 novembre à Paris, revient pour nous sur le Cloud Open Source, OpenStack, CloudWatt et le cloud à la française.

Raphaël Ferreira (eNovance) : « Nous devons construire une usine à produire de l’énergie numérique »

Après avoir évoqué avec nous eNovance, le cloud open source, OpenStack, le multi-cloud et Cloudwatt, Raphaël Ferreira revient sur sa vision du cloud, de l’open source et du stockage.

Silicon.fr : Quelle est votre vision du cloud et de l’open source en France ?

Raphaël Ferreira – Le cloud français n’est pas très dynamique ! Il y a un réel besoin d’éducation et de dynamisation du marché face à une forte demande. Et un vrai besoin d’infrastructures localisées en France.

Le marché de l’hébergement va muter et se consolider. Et la valeur va se situer au-dessus de l’infrastructure. Nous devons construire une usine à produire de l’énergie numérique, chercher l’infrastructure la mieux adaptée à ces besoins, accompagner les clients dans leur audience internationale. La valeur n’est plus la puissance de calcul, mais ce qui est au-dessus. C’est un virage réel, avec une croissance tirée par ce modèle.

eNovance Raphael Ferreira CEO
Raphael Ferreira, CEO de eNovance

Concernant notre appréciation de l’open source, il est bien implanté en France, merci le gouvernement ! L’open source n’a plus à s’expliquer. Il est mieux accepté dans certains secteurs, comme le cloud et le Big Data.

Adapter l’open source au contexte du cloud est intéressant : il répond à la volonté de ne pas être captif d’une technologie, à la réversibilité, à la maitrise d’une roadmap. L’open source entre dans la recherche de stratégies alternatives, avec l’avantage de garantir indépendance, autonomie et réversibilité. Quant à la tarification, nous devons affiner le modèle, mais nous avons l’avantage d’avoir travaillé sur l’automatisation.

L’open source a également la capacité d’être non intrusif dans un existant client, ce qui à l’inverse est le problème des références d’architectures imposées par VMware. La question porte sur le coût du run d’une VM ? Notre capacité à proposer différentes références d’architectures est une réponse à notre obligation de cibler des coûts qui sont attractifs par rapport aux offres des grands acteurs. Nous empilons toutes les couches imposées afin de sortir une VM à un prix compétitif.

Silicon.fr : Et sur le stockage ?

Nous montons des plateformes de stockage distribué sur des plateformes standards, en visant la performance et un coût au gigaoctet agressifs, avec la capacité d’approvisionner et de faire grossir la solution.

Cela dépend de la manière dont est conçue l’architecture. L’intérêt du cloud est de ne consommer que ce dont on a besoin, donc de réaliser de très grosses économies dans le temps, et de grossir son espace seulement selon évolution du stockage.