Entrepôts de données de santé : les 6 lauréats de l’appel à projets France 2030

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Les six premiers lauréats de l’AAP « Accompagnement et soutien à la constitution d’entrepôts de données de santé hospitaliers » sont connus. Qui sont-ils ?

La parité femmes-hommes au comité scientifique et éthique ? Cela ne fait pas partie des critères de sélection dans le cadre de l’appel à projets « Accompagnement et soutien à la constitution d’entrepôts de données de santé hospitaliers ». Mais c’est tout du même un élément « attendu »*. Tout comme le recours à un hébergement cloud.

L’AAP en est à sa deuxième vague (candidatures ouvertes jusqu’au 12 avril 2023). Les six lauréats de la première viennent d’être officialisés. Ils se partageront une enveloppe de 40 M€ sur les 40 prochains mois.

Parmi ces lauréats, il y a l’AP-HP. Qui, par l’intermédiaire du projet ACCES, cherche à consolider son entrepôt de données de santé (EDS).

Au sens de l’échelle de maturité propre à cet appel à projets, « consolider » implique un EDS qui a atteint au minimum le niveau 7/10. C’est-à-dire qui fonctionne en production.

Le format OMOP, dans la pratique, mais pas sur le papier

Les EDS en conception ou construction (niveaux 0 à 6) étaient aussi éligibles. Ainsi le projet OncoDS d’Unicancer fait-il partie des lauréats. Son objet : établir un EDS fondé sur la mise en réseau de 12 entrepôts locaux des centres de lutte contre le cancer.

Le CHU de Montpellier cherche quant à lui, avec le projet eDOL, à développer son EDS en utilisant le format interopérable OMOP.

Le cahier des charges de l'appel à projets n'impose pas ce format, quand bien même le Health Data Hub l'a choisi ce même format pour standardiser le socle du SNDS (Système national des données de santé). Cela « fait partie de la doctrine nationale à établir », nous explique-t-on.

Du côté du GCS HUGO, on est à la tête du consortium lauréat pour le projet ODH 2.0, destiné à intégrer de nouveaux types de flux de données.
Ce groupement de coopération sanitaire réunit neuf établissements des régions Bretagne, Pays de la Loire et Centre-Val de Loire.

Une possible réflexion sur des labels EDS

Autre groupement lauréat : le GCS Grand Est. Qui veut développer, avec le projet Eden4Health, une plate-forme d'accessibilité et d'intelligence en données de santé incluant 7 établissements de la région.

Le GCS NOVA, qui fédère les CHU de Bordeaux, Limoges et Poitiers, est aussi lauréat. Son projet EDS NOVA associe déploiement et mise à niveau des entrepôts de données de santé des établissements partenaires.

Tous ces candidats ont pu démontrer leur capacité à aboutir à des cas d'usage sur au moins trois projets de recherche et innovation. Le soutien dont ils bénéficieront prendra la forme de subventions, dans la limite de 65 % des coûts complets. Une partie de l'enveloppe provient de France 2030. L'autre, de l'ONDAM (Objectif national des dépenses d'assurance maladie). Il reste, en l'état, 35 M€ à distribuer entre les lauréats de la deuxième vague.

À ce stade, le Health Data Hub - qui soutient l'AAP - n'envisage pas de label pour certifier les éditeurs de solutions d'EDS. « Une réflexion peut néanmoins être proposée au sein des travaux communs avec les lauréats »...

* Autre élément « attendu » pour les comités scientifiques et éthiques : au moins 50 % de membres extérieurs et indépendants.

Photo d'illustration © rost9 - Adobe Stock