Les entreprises sceptiques face à l’Internet des objets

Selon une étude, seules 30% des dirigeants d’entreprise perçoivent un intérêt immédiat à exploiter l’Internet des objets.

Si l’Internet des objets (IoT) est souvent présenté comme un vecteur de croissance pour les entreprises, la perception qu’en ont les dirigeants ne confirme pas nécessairement cette vision. Aux Etats-Unis, notamment.

Selon CompTIA (Computing Technology Industry Association), une association professionnelle consacrée aux technologies de l’information, qui délivre des formations et compte quelque 2000 entreprises membres outre Atlantique, si 80% des exécutifs s’intéressent aux questions de l’IoT, seul un tiers pense que ces nouvelles technologies permettront d’améliorer leurs revenus au-delà de la première ou deuxième année d’utilisation. Ils sont même 58% à penser que l’IoT n’améliorera rien.

Qui plus est, 53 % des 381 répondants de l’enquête « Sizing Up the Internet of Things » (mesurer l’intérêt pour l’IoT) menée par CompTIA estiment que le battage médiatique autour des objets connectés s’autoalimente. Sous entendu, aucune application concrète aujourd’hui ne justifie l’engouement pour cette nouvelle tendance technologique. Un taux de réponse similaire à l’étude équivalente en 2014.

Il faudra du temps pour développer I’IoT

« L’IoT avance sur de nombreux fronts mais confirme aussi que, comme de nombreux marchés propres aux technologies émergentes, il faudra du temps pour développer I’IoT, estime Tim Herbert, responsable des études chez CompTIA. De nombreux aspects de l’IoT - les normes, la gouvernance, les questions de sécurité et de confidentialité, les travailleurs qualifiés et d’autres problématiques - nécessitent de se mettre en place avant que le marché ne puisse vraiment s’épanouir. »

Néanmoins, le travail de l’association permet d’identifier les segments où l’IoT devrait avoir le plus d’impact. A savoir le contrôle est la surveillance des appareils et systèmes connectés (pour 53% des répondants), la collecte de nouveaux flux de données (46%), l’ajout d’intelligence à des systèmes et terminaux jusqu’alors « stupides » (46%) ou la encore création d’une nouvelle valeur à partir de systèmes connectés (42%).


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