Eric Besson annonce un nouveau programme d’action pour soutenir les technologies numériques

Entreprises 2.0, échanges numériques, cloud computing, technologies mobiles sans contact… Le gouvernement poursuit son soutien à l’économie numérique de la France avec un nouveau plan de soutien.

Alors que le Web 2.0 (le web communautaire) est une réalité depuis plusieurs années auprès des internautes (notamment avec la montée en puissance des blogs, Facebook, Twitter et compagnie), le phénomène tarderait à pénétrer les entreprises françaises. C’est du moins l’impression du gouvernement qui, par la voix d’Eric Besson, ministre délégué en charge de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, vient d’annoncer le lancement d’un « programme d’actions pour diffuser les usages du web 2.0 dans les entreprises ».

Derrière ce terme un peu galvaudé se cache en fait un nouveau plan de soutien aux entreprises oeuvrant dans l’économie numérique. Sans lien apparent avec le Plan France Numérique 2012 mis en oeuvre en 2008 par un certain Eric Besson. Néanmoins, l’initiative du jour ne peut que renforcer l’instauration du numérique au service de l’économie du pays.

Le plan présenté par le sous-ministre se compose de quatre actions principales. La première, bien nommée Entreprise 2.0, est un appel à projet (attendu pour la fin du mois) pour développer des « outils du web 2.0 pour le marché entreprise ». Une centaine d’entreprises bénéficieront ainsi d’une aide pouvant aller jusqu’à 20.000 euros.

Diffuser les technologies sans contact

Plus ambitieux, trois millions d’euros seront consacré au programme « TIC&PME 2015 ». Lequel profitera à dix projets* pour optimiser les échanges numériques entre les filières industrielles. « Cette subvention va permettre de mettre en place des outils numériques pour un travail plus efficace et plus collaboratif entre les différentes entreprises au sein de filières comme le bâtiment ou le textile », précise le ministère dans sa communication.

Le cloud computing, l’e-éducation et l’e-santé constituant trois nouveaux piliers du développement des usages numériques de la société, ils ne sont pas oubliés. Le gouvernement lance donc aujourd’hui trois appels à projets dans le cadre de ces investissements d’avenir, en lien notamment avec René Ricol, Commissaire général à l’Investissement. Autrement dit, les financements se feront à priori dans le cadre du grand emprunt dont le secteur de l’informatique « en nuage » devrait bénéficier de 500 millions d’euros d’aides. Un secteur qui représente des marchés colossaux (on parle de 5 milliards d’euros en croissance de 30 % par an), il est indispensable que la France se donne les moyens de s’y positionner durablement.

Enfin, la quatrième action se concentre sur les services mobiles sans contacts. Si la technologie est désormais au point; il reste à savoir comment la diffuser. C’est pourquoi le gouvernement lance aujourd’hui neuf projets pilotes de déploiement de services mobiles sans contact. Bordeaux (en coordination avec Pessac), Caen (en coordination avec la Manche), Lille, Marseille, Nice, Paris, Rennes, Strasbourg et Toulouse se sont portées candidates. A noter que ce projet s’inscrit en complément de l’initiative lancée en juillet 2010 par Christian Estrosi pour diffuser les usages des technologies RFID et NFC.

___

* Les dix projets retenus sont : eCat-PMI : e-catalogue industriel, EDIPublicité : dématérialisation des échanges dans le secteur de la publicité, E-HRC : dématérialisation des échanges dans l’hôtellerie, Redisport : diffusion d’une plateforme d’échange et de services auprès des PME du secteur des articles de sport, Fruits&Légumes : optimisation du transport et amélioration de la traçabilité des fruits et légumes, GMT : amélioration de la traçabilité pour la filière bovine, ID-Cuir : traçabilité de l’élevage à la tannerie, EcolTex : plateformes d’échanges et de services pour la filière textile, Qualitrans : certification qualité pour le domaine transport/logistique sur une chaîne multimodale, et Batipratic : optimisation du chantier BTP, notamment par e-learning.