Ericsson va coordonner la 5G

Ericsson se maintient à la tête de la deuxième phase du projet européen METIS sur la 5G. Il coordonnera également les travaux sur les ultra hautes fréquences.

Alors que les groupes de travail autour de la normalisation des technologies 5G commencent à se mettre en place, certains acteurs donnent de la voix pour rappeler le rôle central qu’il compte jouer dans la construction du futur réseau mobile. C’est notamment le cas d’Ericsson. L’équipementier suédois a annoncé s’inscrire comme le coordinateur du nouveau projet européen METIS-II.

Inscrit dans le programme de la Commission européenne Horizon 2020 Metis (Mobile and wireless communications systems Enablers) réunit pas moins de 23 acteurs internationaux de la construction de la 5G (équipementiers, opérateurs, scientifiques…) qui intègrent leurs travaux dans le cadre du programme de partenariat public-privé 5G-PPP également soutenu par l’Europe. L’idée est d’arrêter une évaluation commune du réseau d’accès 5G et d’en définir les fréquences à utiliser afin de préparer des actions concertées à l’égard des organismes de réglementation et de normalisation.

Coordonner les travaux sur les très hautes fréquences

Une mission qu’entend mener Ericsson en tant que coordinateur du programme, donc. L’équipementier annonce qu’il « va intégrer les technologies dans un design d’accès radio et fournir une plateforme pour des actions concertées en direction des organismes de réglementation et de normalisation ». METIS II succède à METIS, le premier projet consacré à l’élaboration de la 5G dès 2012 et également conduit et coordonné par Ericsson. Metis II bénéficie d’un budget de 8 millions d’euros.

L’équipementier suédois en profite pour annoncer qu’il assurera également la coordination technique du projet mmMAGIC (Millimetre-Wave Based Mobile Radio Access Network for Fifth-Generation Integrated Communications). Ce projet s’attachera à développer de nouvelles interface d’accès radio dans la gamme des ultra-hautes fréquences de 6 à 100 GHz. Un projet qui vise donc à compléter, sous l’angle technologique, le programme Fantastic-5G qui s’attache à définir les interfaces radio de la 5G sous les 6 GHz.

L’ensemble de ces programmes permettront de préparer le consensus de pré-normalisation pour l’ensemble de l’industrie mobile. Leurs travaux permettront d’évaluer les différentes propositions de réalisation avant de les soumettre à la 3GPP, l’association chargée de la normalisation des technologies mobiles. L’ouverture des premiers réseaux 5G commerciaux est attendue pour 2020. Même si certains acteurs, en Asie, compte lancer des projets pilotes grandeur nature dès 2018.


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