Espionnage de masse : le problème réside aussi dans le logiciel, explique la FSF

MySQL, SkySQL, open source, Monty © Andresr – Shutterstock

La FSF réagit assez vivement aux déclarations faites par les grands noms du monde IT pour contrer les opérations de collecte illégale de données. Morceaux choisis…

La Free Software Foundation, chantre des logiciels libres, a réagi coup sous coup à deux annonces faites récemment.

La première concerne les déclarations de Microsoft, qui ne veut pas dévoiler les données de ses utilisateurs aux services de renseignement et déclare que chaque affaire de ce type se règlera au tribunal (voir « Microsoft ne veut pas céder aux pressions de la NSA »).

Le directeur de la FSF, John Sullivan, n’y va pas par quatre chemins : « Microsoft a déjà réitéré ses promesses de sécurité auparavant. En fin de compte, ces promesses n’ont pas de sens. Les logiciels propriétaires comme Windows sont fondamentalement non sécurisés, pas à cause de la politique de confidentialité de Microsoft, mais parce que leur code est caché. Un verrou sur votre maison dont vous ne disposez pas de la clé principale n’est pas un système de sécurité, c’est une prison. »

Réforme des méthodes de surveillance : oui, mais…

Dans l’article « Espionnage en ligne : AOL, Apple, Facebook, Google, LinkedIn, Microsoft, Twitter et Yahoo passent à l’offensive », nous expliquions que les grands acteurs du monde IT avaient décidé de passer à l’offensive en proposant une réforme des méthodes de surveillance utilisées par les services de renseignement américains.

« La Free Software Foundation pourrait soutenir une ou plusieurs des mesures proposées dans ce cadre, explique John Sullivan (…). Toutefois, ce problème ne pourra pas être résolu par une seule réforme de l’État (…). En plus de la réforme des règles de surveillance, nous devons mettre en place une réforme du logiciel. »

Crédit photo : © Andresr – Shutterstock


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