Essilor virtualise plus de 200 serveurs, mais pas à l’œil !

Le leader mondial de l’optique choisit la solution VMware pour sa fiabilité technologique. S’il écarte le logiciel libre, il refuse aussi de devenir une vache à lait dépendante de quelconque éditeur. Et si l’or venait de la virtualisation…

Leader mondial de l’optique ophtalmique, Essilor emploie plus de 30.000 personnes, et dispose de quinze sites de production fournissant 270 laboratoires de prescription, sans oublier ses réseaux de distribution. Évidemment, l’informatique joue un rôle stratégique dans ses activités, grâce auxquelles cette société du Cac 40 a réalisé un chiffre d’affaires de 3,074 milliards d’euros en 2008 (contre 2,9 milliards d’euros en 2007).

Une stratégie réaliste pour le datacenter hébergé

Convaincue de la pertinence de la virtualisation pour épauler une politique de consolidation et de réduction des coûts, la direction informatique s’est rapidement intéressée à ces outils en commençant par des expérimentations sur diverses solutions. « Il y a déjà quelques années, nous avons vécu plusieurs expériences en favorisant la gratuité des licences avec Microsoft Virtual Server. Une solution qui nous a convenu pour certaines choses, mais qui se montrait vite peu évolutive (scalability) et complexe à gérer ou à administrer. Quant au développement, Virtual Server s’avérait limité en termes de puissance, mais répondait globalement à ce que nous en attendions à l’époque« , se rappelle Marc Giraud, directeur architecture et systèmes chez Essilor.

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Puis Essilor étudie l’opportunité de recourir à la virtualisation afin de consolider et mieux gérer les applications. « Notre démarche revêtait un aspect d’autant plus stratégique que notre salle machine concernée est externalisée chez un hébergeur. Or, la facturation dépend du nombre de serveurs physiques. La virtualisation réduit donc mécaniquement nos coûts d’investissements, et nos coûts d’exploitation. Des arguments qui plaidaient fortement en faveur de cette décision », explique Marc Giraud.

Éviter la captivité de la “vache à lait”

Essilor affichait néanmoins des conditions précises quant à la solution de virtualisation, comme l’affirme sans ambigüité Marc Giraud : « Nous souhaitions adopter une solution de confiance, donc indépendante des systèmes d’exploitation utilisés, et différente des solutions mainframes des années 80. Nous ne voulons plus renouveler avec Microsoft le schéma de dépendance que nous avions connu avec IBM. Nous refusons de devenir les otages de quelque éditeur que ce soit, qui deviendrait le maître du jeu sur les coûts et la facturation. Quand bien même Microsoft proposerait la meilleure solution de virtualisation ! D’ailleurs, ce n’est pas le cas. Après avoir rencontré différents clients de VMware très satisfaits, nous avons choisi cette solution. Pour s’engager sur des sujets structurants et critiques, le libre représente un risque à ne pas négliger. C’est pourquoi nous avons opté pour une solution éprouvée par une large communauté, et sur des applications critiques en production. Et en 2007, elles n’étaient pas légion… »

Ce choix volontariste dépasse les seules considérations financières, et s’impose à l’entreprise qui a étudié et éprouvé parfois le comportement détestable de certains éditeurs assurés de s’installer en territoire conquis. « Lorsque le système d’information ne compte pas trop de solutions propriétaires ou de mainframe, le choix du leader s’impose. C’est un constat et non un jugement de valeur. VMware est un éditeur assez jeune et pas encore dépendant des installations de trop nombreux clients, qui l’obligeraient à supporter de multiples versions et à freiner l’évolution des produits. Parvenus à cette situation de rente, les éditeurs se contentent bien souvent de traire la vache à lait ! » s’indigne à juste titre Marc Giraud.

Vingt fois moins de serveurs, et un succès dynamisant

En 2007, la filiale américaine du Groupe Essilor réalise un pilote que le siège social adopte en fin d’année pour son datacenter français, assuré de la rentabilité, de la flexibilité et des possibilités d’extension de cet investissement. En 2008, 200 serveurs du datacenter sont migrés visant un ratio de consolidation de 20 pour 1, Essilor a finalement dépassé cet objectif, et estime l’amortissement de cet investissement à moins de deux ans !

« Nous avons écarté les applications gourmandes en mémoire, en entrées-sorties ou en CPU (SGBD, fabrication des verres de lunettes, etc.), ainsi que les parties pour lesquelles notre hébergeur se montrait réticent comme les serveurs Active Directory. En 2008, nous avons consolidé 85 à 90 % de nos serveurs grâce à la virtualisation. Bien qu’un peu âgés, ceux-ci n’utilisaient que 7 % de leurs ressources disponibles, contre une moyenne du marché à 5 % », rapporte Marc Giraud, qui poursuit dans son élan : « En 2009, « il nous reste entre 10 et 20% du parc à migrer, soit une cinquantaine de serveurs. Sans compter les près de 800 serveurs Windows hors datacenter en Europe. Le succès rencontré, autant auprès des utilisateurs que des informaticiens, donne toujours envie aux équipes d’en faire plus et d’aller plus loin. D’où un projet de chantier en 2009 pour ces serveurs hors datacenter. Et comme nous disposons de moins d’expérience, les techniciens devront faire preuve de créativité. Cela apportera certainement une stimulation supplémentaire ! »

Former, mais surtout accompagner et communiquer

Toutefois, ce type de projet nécessite une vigilance et un accompagnement spécifique. C’est pourquoi lorsqu’on demande au directeur Architecture et Systèmes d’Essilor quel enseignement majeur il souhaite partager avec ses pairs, il affirme : « La virtualisation provoque un changement de paradigme et génère donc son lot d’inquiétudes légitimes, car l’exploitation cherche à maîtriser et à comprendre. Par ailleurs, le management doit aussi être sensibilisé et impliqué. D’où l’absolue nécessité d’un plan de communication ciblé et bien géré pour assurer la réussite d’un projet de virtualisation. Certes, la formation technique et la montée en compétences restent indispensables, mais nos équipes s’étaient déjà rôdé lors de nos expériences passées. Cependant, la formation ne suffit pas. Il faut surtout accompagner le changement dans la façon de travailler. »

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