ESXi sur Arm : un écosystème émerge

ESXi Arm NVIDIA dual socket

Passé en version 1.4, le projet ESXi sur Arm s’ouvre aux serveurs à deux sockets et aux cartes NVIDIA Jetson Xavier, entre autres nouveautés.

ESXi sur des serveurs Arm ? Début avril, on avait franchi un cap important en la matière, dans le cadre du projet communautaire qui vise à porter l’hyperviseur vers cette architecture. Il s’ouvrait en l’occurrence aux puces Ampere.

Un nouveau seuil vient d’être atteint, cette semaine. Désormais ESXi prend en charge une plate-forme Ampere à deux sockets : Mount Jade.

Ampere Mount Jade

Il s’agit là d’un support de niveau expérimental. Même chose pour les cartes de développement NVIDIA Jetson AGX et NX Xavier. Sur ces dernières, on ne peut pas encore se servir du GPU intégré. Ni du lecteur SD, de la sortie HDMI ou encore de l’Ethernet embarqué.

NVIDIA Xavier

compatibilité ESXi Arm

Au-delà de cette compatibilité élargie, on aura noté :

  • Une virtualisation améliorée des PMU (synchrophaseurs) et des contrôleurs d’interruptions
  • Davantage de stabilité pour l’USB ; notamment avec le chipset RTL8153
  • Sur certains OS, des corrections pour l’AHCI et le NVMe
  • L’extension des noyaux Linux pris en charge

Le portage Arm se fonde sur ESXi 7.0. Il fonctionne en mode évaluation pour 180 jours. Délai au-delà duquel une réinstallation est nécessaire. La documentation – téléchargeable ici – aborde notamment la question de la migration des VM. Et les limites associées : le processus n’est pas réalisable entre des machines dotées de SoC différents.

installation ESXi Arm

Voilà près de trois ans que VMware a effectué la première démonstration publique d’ESXi sur Arm. Elle impliquait une carte MACCHIATObin (avec SoC Marvell Armada A8040) pour la gestion d’un parc d’éoliennes.
La v1 du projet était sortie en octobre 2020, lors de l’Arm DevSummit. VMware avait alors communiqué essentiellement sur deux types d’usage. D’un côté, les déploiements en périphérie (edge), avec l’objectif de décharger les serveurs de certaines tâches secondaires comme l’analyse du trafic et la répartition de charge. De l’autre, les serveurs web, microservices et applications écrites en langages interprétés.

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