Etats généraux de la presse : vers la création d’un statut d’éditeur de presse web

Pour le groupe chargé de la réflexion sur la presse en ligne, il s’agit de mettre sur un même pied d’égalité acteurs de la presse web et de la presse papier

Christine Albanel, la ministre de la Culture, s’apprête à recevoir ce jour (8/01) le ‘Livre vert’, somme de la réflexion des différents groupes de travail sur l’avenir de la presse.

Selon de premières informations diffusées par l’AFP, le collectif présidé par Bruno Patino, chargé de la réflexion sur la presse en ligne, à l’origine de 13 recommandations, pencherait notamment pour la création d’un statut d’éditeur en ligne. Un moyen de mettre sur un même pied d’égalité acteurs de la presse papier et acteurs de la Toile.

Il s’agirait également de rappeler discrètement Google à l’ordre. Le géant américain, vertement tancé par les éditeurs de journaux français lors d’une rencontre au mois de décembre dernier, est à ce jour considéré comme l’un des principaux architectes de la crise qui frappe de plein fouet les médias traditionnels.

Selon d’autres informations également recueillies par l’AFP, ce même groupe de travail se positionnerait également en faveur d’un réajustement des aides publiques de manière à« favoriser l’innovation en ligne », il s’agirait, entre autres, d’accompagner financièrement les groupes de presse traditionnels dans leur transition vers Internet. Les sites d’information en ligne pourraient également voir leur taux de TVA aligné sur celui des groupes de presse papier, soit 2,1% contre 19,6%.

Lancés en octobre dernier par le président de la République, les états généraux de la presse visent à réformer le secteur, en but à d’énormes difficultés notamment dans la distribution. Les travaux des différents groupes, au nombre de quatre, devraient déboucher sur 90 recommandations.