IA: L’Europe à la pointe de la Deep Tech, Paris bien placé

La montée en puissance de l’intelligence artificielle, l’ouverture de hubs technologiques et l’intérêt des investisseurs pour les startups européennes, expliquent la tendance, selon le fonds Atomico.

En partenariat avec l’événement Slush, le fonds d’investissement Atomico a publié son étude sur  la situation de la Tech européenne (The State of European Tech 2016). La montée en puissance de projets « deep tech » (les technologies portées par l’intelligence artificielle, dont les robots intelligents et la réalitée augmentée), l’ouverture de nouveaux hubs et l’intérêt croissant d’investisseurs pour les startups technologiques européennes, expliquent le dynamisme de ce marché.

La croissance est au rendez-vous, selon Atomico. La société britannique de capital-risque estime que les entreprises de la deep tech ont attiré 2,3 milliards de dollars d’investissements depuis 2015, contre 1,7 milliard de dollars sur la période 2011-2014. Par ailleurs, depuis 2014, près de 1000 start-ups ont été créées dans la deep tech en Europe, contre 1 252 aux États-Unis, selon le fonds.

Paris attire investisseurs et développeurs

Du côté des capitales européennes, Paris commencerait même à faire de l’ombre à Londres et Berlin, en ce qui concerne le nombre d’opérations financées par le capital-risque et le volume de transactions dans le secteur. Niklas Zennström, Pdg d’Atomico et cofondateur de Skype, explique même dans une tribune aux Echos que la capitale française pourrait devenir « le creuset des grands leaders qui révolutionneront le secteur high-tech dans les dix ans qui viennent ».

L’homme d’affaires voit plusieurs signes annonciateurs, dont le succès et l’ambition internationale d’acteurs locaux (BlaBlaCar, Criteo, Drivy) et l’ouverture de formations alternatives (42 de Xavier Niel…) à l’attention de talents techniques. Selon les données de Stack Overflow, l’Europe compte désormais 4,7 millions de développeurs (contre 4,1 millions aux États-Unis). Et Paris est l’une des capitales européennes qui comptent le plus grand nombre de ces profils très recherchés par le marché.

« Ce n’est pas par hasard si Facebook a choisi Paris pour implanter son laboratoire de recherche dédié à l’intelligence artificielle », ajoute Niklas Zennström. L’investisseur rappelle que les travaux de Facebook dans ce domaine sont pilotés par le chercheur parisien Yann LeCun.

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