L’Europe approuve le financement de Galileo, alternative au GPS, jusqu’en 2020

Pour tenter de mettre un terme à la dépendance de l’UE aux systèmes de navigation par satellite sous contrôle militaire, et plus particulièrement le GPS américain, le Parlement européen a adopté le financement et la gouvernance de Galileo et Egnos jusqu’en 2020.

Le Parlement européen a adopté le financement et la gouvernance du programme de navigation par satellite (GNSS) européen sous contrôle civil, sur la période 2014-2020. Sont concernés, le système de radionavigation par satellite Galileo et le service de navigation par recouvrement géostationnaire Egnos, des alternatives aux systèmes américain GPS et russe Glonass.

« Aujourd’hui, le système mondial de navigation par satellite représente 7% du PIB de l’UE mais son potentiel est bien plus important. Galileo et Egnos donneront à l’Europe les moyens d’exploiter ce potentiel toute en mettant fin à la dépendance de l’UE aux systèmes de navigation par satellite sous contrôle militaire », a déclaré l’eurodéputé et rapporteur de la proposition de règlement Marian-Jean Marinescu (PPE, Roumanie), mercredi 20 novembre.

De Egnos à Galileo

Egnos est pleinement opérationnel depuis 2011. Ce système européen de renforcement satellitaire vise à accroître la précision du positionnement du système GPS et fournit des informations sur sa fiabilité, notamment pour les applications critiques de sécurité.

Pour Galileo, les deux premiers satellites ont été lancés avec Soyouz, le 21 octobre 2011, et 14 satellites devraient être disponibles en milieu d’année 2014. L’UE veut se doter, d’ici la fin de la décennie, d’une constellation de 30 satellites en orbite à moyenne altitude (23 222 km), qui émettent des signaux compatibles et interopérables avec les autres systèmes existants.

Galileo devrait fournir à l’échelle mondiale 5 services distincts – service ouvert, service commercial, sauvegarde de la vie, service public réglementé, recherche et sauvetage –, tous basés sur des technologies spatiales de positionnement et de datation.

Un budget de 7 milliards d’euros

Pour compléter la phase de déploiement de Galileo et financer l’exploitation de l’ensemble du programme GNSS européen sur la période 2014-2020, un budget total de 7 milliards d’euros est prévu. Les eurodéputés se sont prononcés pour la répartition de ce budget en plusieurs projets, et ont mis l’accent sur l’importance des développements d’applications.

Concernant la gouvernance, la Commission européenne contrôle encore les programmes Galileo et Egnos, et l’Agence du GNSS européen assumera progressivement la responsabilité de leur gestion opérationnelle. Enfin, l’Agence spatiale européenne reste en charge du déploiement de Galileo et de la conception d’une nouvelle génération de systèmes.

Antonio Tajani, vice-président de la Commission en charge de l’industrie et de l’entrepreneuriat, s’est félicité du vote du Parlement et du soutien probable du Conseil. « Galileo et Egnos représentent un investissement d’avenir, a-t-il commenté. Les possibilités et avantages que ces systèmes apporteront à l’économie et aux citoyens européens sont très importants. Leur incidence économique globale est évaluée à environ 90 milliards d’euros sur les vingt prochaines années ».


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