Europe: pas de mobiles UMTS avant 2004

On s’y attendait plus ou moins… c’est aujourd’hui officiel.

Opérateurs télécoms et fabricants de mobiles auront attendu le Salon CeBit de Hannovre pour finalement concéder que l’UMTS européen ne verra pas le jour cette année. Cela ne surprendra personne: le marché n’est pas prêt, les combinés ne sont pas en nombre suffisant, de nombreux problèmes techniques subsistent (dont l’interopérabilité avec le standard actuel, GSM) et le Wi-Fi se pose en concurrent.

« Nous sommes fortement engagés dans l’UMTS, et nous commercialiserons nos téléphones de 3ème génération en Europe au premier trimestre 2004 », a indiqué notamment San Jin Park, directeur de la branche téléphonie mobile du sud-coréen Samsung. Soucis techniques Même position de la part des opérateurs. Le leader européen, Vodafone, a indiqué qu’il ne lancerait ses services UMTS dans 8 pays européens qu’à l’automne. Et « nous ne nous attendons pas à ce que la nouvelle génération de téléphonie mobile soit un succès fulgurant dès le départ. Pour le moment, nous faisons surtout attention à ce que le système fonctionne de manière stable », a estimé son PDG Chris Gent. En effet, « les téléphones UMTS doivent pouvoir basculer du GSM à l’UMTS et être capables de diffuser de la vidéo, des photos et de naviguer sur internet, le tout à un coût raisonnable, sans être trop lourds ni trop gourmands en énergie », souligne Michelle De Lussanet, analyste chez l’institut Forrester. Ce qui n’est pas encore le cas. Pas d’engouement prévu L’opérateur de Hong Kong Hutchison 3G, est le seul à avoir lancé des services UMTS en Europe, en Grande-Bretagne et en Italie. Mais il ne dispose pour l’instant que de moins d’un million de combinés, fournis par le japonais NEC et Motorola, et que les premiers clients n’auront en main qu’à partir de ce week-end. Mais il semble clair que les consommateurs européens ne se tourneront pas massivement vers l’UMTS lors de son lancement. Les fabricants le savent bien. La preuve, ils pourraient ne subventionner que faiblement les terminaux au début, confinant l’UMTS à des technophiles et à des utilisations en entreprise.