Cybersécurité : L’Europe dévoile sa stratégie

Neelie Kroes Europe

Priorité de l’exécutif européen, la stratégie de cybersécurité pour l’Europe a été présentée jeudi par la vice-présidente de la Commission européenne Neelie Kroes.

Après avoir inauguré le Centre européen anti-cybercriminalité (EC3), la Commission européenne, en liaison avec la Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères Catherine Ashton, a présenté jeudi 7 février sa stratégie de cybersécurité.

Une stratégie de cybersécurité pour l’Europe

Promue par Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission en charge du numérique, la stratégie de cybersécurité vise à maintenir « un cyberespace ouvert, sûr et sécurisé », à travers la prévention des attaques, la résilience des systèmes informatiques et le financement d’un réseau de centres d’excellence de lutte contre la cybercriminalité.

Il s’agit, enfin, d’assurer le développement de l’économie numérique et promouvoir la vision européenne du cyberespace. Pour ce faire, Bruxelles met l’accent sur cinq priorités :

  • la cyber-résilience ;
  • la lutte contre la cybercriminalité ;
  • une cyberdéfense liée à la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) ;
  • des ressources industrielles et technologiques adaptées à la cybersécurité ;
  • la mise en œuvre d’une politique internationale du cyberespace.

Pour renforcer sa stratégie, l’exécutif européen entend également faire adopter une proposition de directive « qui obligerait tous les États membres, les facilitateurs de services Internet clés*, les opérateurs d’infrastructures critiques […], ainsi que les acteurs économiques de l’énergie, des transports, services bancaires et soins de santé à garantir un environnement numérique offrant des gages de sécurité et de confiance dans toute l’UE ».

Une proposition de directive sur la sécurité des réseaux d’information

La proposition de directive sur la sécurité des réseaux d’information (SRI) prévoit notamment :

  • l’adoption par les États membres d’une stratégie de SRI et la désignation d’autorités nationales compétentes ;
  • l’instauration d’un mécanisme de coopération et d’alerte entre les États membres et la Commission ;
  • la mise en place de pratiques de gestion des risques et le signalement d’incidents de sécurité significatifs par les opérateurs d’infrastructures critiques, les fournisseurs de services Internet, ainsi que les administrations publiques.

« Un internet sûr, c’est la garantie que nos libertés, nos droits et nos possibilités d’activité économique sont protégés », a déclaré Neelie Kroes par voie de communiqué. Avant de conclure : « Il est temps d’agir, et il faut le faire de manière coordonnée. Le coût de l’inaction est plus élevé que celui de l’action ».

*Magasins d’applications en ligne, plateformes de commerce électronique, passerelles de paiement en ligne, services informatiques en nuage (cloud), moteurs de recherche, réseaux sociaux, etc.


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