Facebook, innovation ou copie ?

Le fondateur d’un des réseaux sociaux les plus populaires est assigné en
justice. Motif : un possible plagiat

L’un des sites les plus fréquentés de la planète ne serait-il qu’une copie ? Un tribunal du Massachusetts devra trancher la question. Mark Zukerberg, le créateur du site Facebook est poursuivi par trois de ses anciens condisciples d’Harvard. Ces derniers l’accusent de s’être largement inspiré du site ConnectU. Mark Zukerberg avait participé à la création de ce site en 2003.

Mais alors que ConnectU était encore en développement, Mark Zukerberg quitte ses amis s’empresse de lancer Facebook… Curieux hasard.

Les deux sites offrent en effet des possibilités fort peu distinctes. ConnectU propose de « faire tomber les murs qui[vous]séparent de tant de gens« , FaceBook se veut avant tout « un réseau social qui[vous]connecte avec vos amis vos collègues et ceux qui étudient avec[vous] ». En clair, un abonné peut entrer en relation avec la personne de son choix. Les deux réseaux proposent de communiquer par messagerie instantanée avec la personne à l’autre bout de l’écran. A ce niveau, il difficile de voir ce qui les différencie. A part peut-être l’audience. Si ConnectU rassemble une centaine de milliers d’Internautes, Facebook revendique 26,6 millions de visiteurs par mois et plus de 31 millions de membres.

L’affaire vient ternir une période pourtant faste pour le réseau social. En 2006, le géant de la recherche Yahoo!, sans doute poussé par le rachat de Youtube par Google, s’est même proposé de racheter le site pour 1 milliard de dollars.

En juillet, Facebook a mis la main sur une start-up, Parakey. Les objectifs et potentialités de la jeune entreprise demeure encore vagues. Pourtant, il semblerait qu’avec sa nouvelle acquisition, Facebook souhaite encore se démarquer en mettant à la portée de ses abonnés l’échange, la manipulation et le stockage d’information. Le tout en ligne.

Une condamnation en justice pourrait mettre un sérieux coup de frein à l’une des ascensions les plus fulgurantes de la Toile.

Pour autant, l’affaire est loin d’être tranchée. Le tribunal fédéral exige des preuves matérielles. Ce qui sera très compliqué pour les plaignants.