Facebook porte plainte contre des développeurs ukrainiens

Pour la deuxième fois en dix jours, Facebook a déposé plainte contre des sociétés accusées de collecter des données d’utilisateurs ou de monnayer de faux comptes.

Mark Zuckerberg a décidé de redorer l’image de Facebook en matière de confidentialité et de sécurité après  l’affaire Cambridge Analytica.

Après la Chine, c’est au tour de l’Ukraine d’être dans le viseur du réseau social. Une action en justice est lancée contre deux développeurs ukrainiens qui avaient créé des applications Facebook et des extensions pour navigateur capables de collecter les données des utilisateurs et de polluer leur timeline de publicités.

60 000 utilisateurs piégés

Selon The Daily Beast, les deux développeurs travaillent pour l’éditeur Web Sun Group et depuis 2016, ils publiaient des applications de type quiz et tests de personnalité pour piéger les internautes.

Selon Facebook, plus de 60 000 utilisateurs, ukrainiens et russes, les avaient ainsi installées. A l’intérieur de chaque application, un code qui récupérait le profil de l'utilisateur pour en extraire des données privées, ou pas, et insérer des publicités dans la timeline. A chaque piratage, les données étaient alors stockées sur des serveurs aux Pays-Bas.

Dans sa plainte, Facebook réclame des dommages-intérêt pour le préjudice subi, ainsi que le remboursement des recettes réalisées grâce à leur système publicitaire.

Des sociétés américaines suspendues

Le réseau social s'est montré moins sévère avec des sociétés américaines, suspectées d'utiliser les mêmes pratiques de violation des ses conditions d'utilisation, en choisissant de suspendre leurs relations commerciales plutôt qu'un recours devant les tribunaux.

En avril dernier, c'est le cas pour la société CubeYou qui avait recours à une combinaison d’applications sociales pour collecter des informations personnelles, notamment des noms, des numéros de téléphone, des emplois, des adresses Internet et des statuts de relations.

Ces informations étaient ensuite reliées à d’autres émanant de différentes sources pour « améliorer les profils ». Ses applications de données étaient déclinées suivant plusieurs variantes autour du thème « Vous êtes ce que vous aimez », prétendant prédire la personnalité en fonction des goûts de pages Facebook.

Des pratiques identiques à celle de Cambridge Analytica qui a cessé ses activités sans être inquiété par Facebook.