Usages, données, médias : Facebook face à de multiples turpitudes

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Facebook ne parvient pas à séduire les jeunes générations. Et le ciel s’assombrit en Allemagne concernant l’exploitation des données.

Multi-avis de tempête pour le géant Facebook.

Sur le front des usages du réseau social, la firme de Mark Zuckerberg ne parvient pas à endiguer la perte de popularité assez marquée auprès des jeunes Américains.

Selon eMarketer,  Facebook a perdu 2,8 millions d’utilisateurs de moins de 25 ans en 2017 aux Etats-Unis. Et le mouvement devrait se poursuivre en 2018, avec une perte estimée à 2,1 millions d’utilisateurs.

Le tout avec une répartition par âge peu encourageante pour l’avenir, puisque ce sont les 11 ans et moins qui bouderont le plus Facebook (-9,3 %), devant les tranches 12-17 ans (-5,6 %) et 18-24 ans (-5,8 %).

Cette baisse de la popularité de Facebook chez les moins de 25 ans – au profit d’autres réseaux sociaux comme Snapchat – a débuté aux États-Unis en 2016. Elle devrait au moins se poursuivre jusqu’en 2020, estime eMarketer.

Soucis judiciaires en Allemagne…

La justice allemande vient pour sa part de déclarer illégale l’utilisation des données personnelles faite par Facebook.

En cause, une information insuffisante sur l’usage des données postées par les utilisateurs. Provoquant ainsi l’invalidation partielle du consentement recueilli après de ses derniers. La société américaine compte faire appel (voir article d’ITespresso.fr).

L’ Allemagne a d’autres griefs envers Facebook, accusé d’une forme de « chantage social ». La plateforme est accusée de forcer les internautes à s’inscrire pour ne pas se couper de leurs amis et connaissances (rappelons que les non-membres ne peuvent pas consulter les données publiées sur Facebook).

… et des remous en interne

Enfin, une enquête de Wired dévoile une bien étrange affaire. Benjamin Fearnow, employé de Facebook, aurait laissé fuiter quelques informations a priori de moindre importance auprès d’un journaliste de Gizmodo, Michael Nuñez.

Facebook l’aurait repéré en mettant la main sur des éléments de discussions GTalk (service pourtant propriété de Google). L’employé a été depuis licencié. Ainsi qu’un de ses amis, Ryan Villarreal, qui avait liké l’article.

Un autre employé de Facebook aurait pour sa part demandé à un journaliste de Wired de couper son téléphone, afin que la société ne puisse détecter qu’il avait été approché par un média.

Dans les groupes IT américains, il est assez fréquent de nommer des press speakers officiels pour encadrer la communication avec les journalistes et éviter les fuites.

Mais, dans ces cas, on est à la limite de la surveillance des employés…

(Crédit photo : archive Shutterstock)

(Rédaction APM)