La faille Rowhammer assomme les smartphones Android

Un défaut de conception dans les composants DRAM permet d’altérer le contenu de la mémoire d’un smartphone depuis une application classique.

La vulnérabilité Rowhammer exploite un problème de conception des composants de mémoire vive (DRAM). Il permet d’altérer les informations en en lisant d’autres de façon répétée.

Lors d’un accès répété à une cellule mémoire, des fluctuations de voltage peuvent survenir, lesquelles influent sur le contenu des cellules adjacentes. De quoi passer outre tout système de sécurité, afin de prendre le contrôle d’un ordinateur à l’aide d’un simple logiciel.

Une équipe composée de chercheurs de l’Université libre d’Amsterdam et de l’Université de Californie vient de mettre au point l’application Drammer. Cette dernière permet d’exploiter l’effet Rowhammer pour prendre le contrôle de smartphones Android. L’application ne dispose pas de permissions particulières, mais permet toutefois de modifier l’espace mémoire réservé normalement au système.

Un correctif partiel en novembre

L’application est accessible, avec son code source, depuis cette page web. De nombreux modèles de smartphones sont vulnérables lorsque confrontés à Drammer. Et d’autres applications exploitant la vulnérabilité Rowhammer pourraient se montrer plus efficaces encore.

Cette faille a été marquée comme critique par Google. La firme espère proposer un correctif dans le courant du mois de novembre. Ce correctif ne saurait toutefois éliminer un problème qui est avant tout d’ordre matériel. Au mieux, il rendra plus difficile l’exploitation de ce type de technique… dans l’attente de la mise au point de composants de mémoire vive protégés contre la technique Rowhammer.

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