Faillites: Silicon Graphics est placé sous protection du ‘chapter 11’

Le célèbre constructeur de stations de travail, pour sortir de sa mauvaise passe actuelle, va bénéficier du chapitre 11 du code du commerce américain: insolvable, il peut continuer ses activités pour se vendre ou se redresser

Silicon Graphics (SGI) ne peut plus faire face à ses échéances? Le groupe, l’un des derniers dinosaures survivants de l’époque de l’informatique pré-Internet, a obtenu d’être placé sous le chapitre 11 qui le protège de la banqueroute.

Son endettement est de 250 millions de dollars, soit près de la moitié de son chiffre d’affaires annuel. Signe de la fin pour le spécialiste des stations de travail ? SGI a assisté impuissant à la montée en puissance de l’industrie du PC qui lui a inexorablement grignoté des parts de marché avec des machines et cartes graphiques de plus en plus puissantes. Le groupe a été contraint de se séparer d’une partie de ses actifs, en particulier en Europe, mais aussi en cédant sa division systèmes professionnels Cray Research (une filiale de SGI) acquise par Sun Microsystems. Selon certains analystes, en se plaçant sous le chapitre 11, SGI pourrait aussi préparer sa vente à un acquéreur qui ne souhaite pas reprendre son endettement, ou même un démantèlement par activité, les activités « visualisation » et « mémoire » sont à ce titre intéressantes. Les dirigeants du groupe conservent aussi l’espoir de pouvoir se redresser: le chapitre 11 leur accorde un peu de temps pour se restructurer, après l’annonce en mars de la suppression de 250 postes (12 % de l’effectif). Et pour mettre en avant leurs tout récents systèmes InfiniStorage, un concentré de technologies InfiniBand avec débit de 4 Gbit/s. La tâche sera rude cependant: au premier trimestre SGI a affiché une chute de -32 % de son chiffre d’affaires à 108 millions de dollars? Quant au titre en Bourse, il n’est plus coté depuis l’an passé, depuis qu’il est passé sous la barre du prix minimum pour figurer au New York Stock Exchange !