FalconStor installe un centre de compétences VTL à Toulouse

Le spécialiste de la sauvergarde réaménage l’ancien site de Storagetek (Sun) à Toulouse pour y installer un centre de compétences VTL mondial

Depuis le transfert de Storagetek France en Ecosse, le bâtiment qu’a occupé jusqu’en septembre 2007 à Toulouse, la filiale française de la firme rachetée par Sun, faisait grise mine. Installé non loin d’Airbus, immense comme une aérogare, ce site n’abrite plus qu’une entité T-Systems ainsi que l’ancienne unité de test Sun/Storagetek SBG où travaillent trois techniciens d’une équipe qui, jadis, en comptait dix.

FalconStor a décidé de reprendre cette unité de test pour en faire un centre de compétences VTL à vocation mondiale.

Notre maintien tient du miracle, commente Jérôme Trousselle, ex-ingénieur Sun/Storagetek. Mais il se justifie par notre très longue expérience de la sauvegarde sur mainframes et systèmes Sun, Storagetek et Falconstor.

Un autre facteur a joué : la sauvegarde sur bandes a mieux résisté à la concurrence du disque, en Europe comparativement aux Etats-Unis.

Ses adeptes, principalement des grands comptes bancaires, ont besoin d’un support technique de haut niveau, à l’heure justement où Falconstor fait évoluer la sauvegarde sur bandes vers la virtualisation avec déduplication des données (cf l’encadré ci-après).

Falconstor a déjà complété la plate-forme toulousaine de ses propres systèmes. Le site dispose désormais d’équipements d’une valeur d’un million d’euros et s’est vu assigner de multiples missions : être un espace de démonstration, réaliser les prototypes fonctionnels et tester les correctifs de l’éditeur ainsi que les fonctionnalités supplémentaires réclamées par les clients, fonctionnalités qui deviennent d’ailleurs assez souvent des fonctionnalités standard de la suite Falconstor.

Le site de Toulouse rédigera également les notices techniques et les bonnes pratiques de l’éditeur. Il fera du conseil avant-vente et répondra aux appels d’offres, en utilisant le service de web-conférence de Webex.

Dès à présent, Toulouse dispose également d’un portail web, où sont mises en ligne les différentes contributions. Le site toulousain devrait donc employer une dizaine de personnes avant la fin de l’année 2008; les effectifs de Falconstor France augmenteraient ainsi à 70 personnes, environ.

Falconstor revendique aujourd’hui près de 70 % du marché de la VTL, avec une croissance de 35 % par an de son chiffre d’affaires. Ses distributeurs et partenaires OEM (EMC, Sun, IBM, Copan Systems, Nexsan Technologies …) ont déjà équipé quelque 4 000 entreprises à travers le monde.

VTL v5: virtualisation et déduplication En quelques années, FalconStor s’est imposé comme un leader de la simulation sur des disques intermédiaires d’une librairie de bandes magnétiques (VTL, virtual tape library), afin de permettre une sauvegarde des données en continu sur bandes, ce qui n’était pas leur vocation première.Le constructeur en accroît l’intérêt avec une déduplication complète des données dans une instance sur bandes unique dite SIR (Single instance repository) – une déduplication, que sa nouvelle version VTL v5 exécute après les opérations quotidiennes de ‘back-up‘, pour ne pas prolonger celles-ci au-delà de leurs fenêtres de transfert. C’est une déduplication par hachage, en fonction du format de sauvegarde. Elle réduit les volumes de données dans un rapport de 1 à 20 et peut être complétée d’une compression, à condition qu’aucune autre compression n’ait été utilisée avant.Pour les grands comptes, et en raison des volumes de données traités, VTL et déduplication sont gérées par des serveurs Linux dédiés (vendus à partir de 40.000 et de 75.000 dollars respectivement). Mais pour les mettre également à la portée des entreprises de plus petite taille, Falconstor introduit une ‘appliance’ sous Linux, VTL-S6, intégrant VTL et SIR dans un seul boîtier. Ce boîtier est disponible à partir de 22 000 $. Il pourra aussi être configuré comme une ‘appliance virtuelle’ sous VMware.