Procès Unix : la fin peu glorieuse de SCO

Alors que le procès fleuve contre IBM autour de la propriété du code d’Unix n’en finit plus de s’écouler, TSG Group (ex SCO) s’est placé sous le Chapitre 7 de la loi américaine sur les faillites.

La descente aux enfers de SCO

Coup de théâtre en 2007. Un jugement reconnaît à Novell la propriété intellectuelle des droits d’Unix et d’UnixWare. Sacré revers pour SCO, les chances pour IBM de gagner le procès explosent. Même si en 2009 une cour fédérale casse le jugement… Le dossier Novell est définitivement fermé en 2010.

Déjà bien mal en point, SCO Group ne va pas cesser de s’enfoncer. Les revenus de la vente des licences SCO Unix sont nuls dès la fin de cette année 2007. C’est la faillite, la société se place sous le Chapitre 11 de la loi américaine. Elle se protège de ses créanciers tout en tentant de continuer d’exercer son activité. Mais dans la réalité elle ne vit plus que de l’espoir de gagner son procès. L’action SCO passe sous la barre de 1 dollar, entrainant en 2008 la radiation de la société du Nasdaq. Sa capitalisation boursière n’était plus que de 4 millions dollars !

En 2010, le groupe est débouté. SCO fait appel mais le jugement est confirmé. En 2011, les actifs de SCO sont repris par UnXis, une société créée par les fonds de placement Stephen Norris Capital Partners et MerchantBridge Group dans le but d’acquérir la propriété intellectuelle de SCO Group sur Unix. SCO change lors de nom et devient TSG Group.

Août 2012, TSG Group s’est placé sous le chapitre 7 de la loi américaine sur les faillites. Les caisses sont vides, TSG ne peut même plus payer les frais administratifs liés au Chapitre 11 ! La société ne dispose que d’un unique actif, son procès en cours (depuis 2003 !) contre IBM. Un procès qui devrait rapidement se terminer avec la disparition d’un des compétiteurs, et qui au final n’aura servi qu’à alimenter un système judiciaire, des avocats et des experts…