Finmeccanica pourrait se désengager de STMicroelectronics

Le géant italien de la Défense a besoin d’argent frais pour financer un projet d’avion

Pour Finmeccanica, sa présence dans le capital du fondeur franco-italien STMicroelectronics n’est pas stratégique. Le groupe de Défense transalpin pourrait donc vendre une grande partie des 9% qu’il détient dans le groupe. Car l’entreprise a besoin de financer un projet d’avion régional qui sera développé en collaboration avec Sukhoi, explique son administrateur délégué Pier Francesco Guarguaglini.

« Pour le financer, il se peut que nous vendions davantage d’actions STMicroelectronics; nous n’avons que 9% actuellement, une participation qui n’est pas stratégique », déclare Guarguaglini, dans un entretien publié vendredi par La Repubblica. Finmeccanica avait vendu un peu plus de 10% de STMicroelectronics à la Cassa Depositi e Prestiti italienne en 2004. STM, dans le rouge, a annoncé en juin dernier la suppression en Europe de 2.300 postes. La France a été particulièrement gâtée avec 1.000 suppressions de postes, soit 10% des effectifs. On ne connaît pas précisément les sites impactés mais le groupe assure qu’il n’y aura pas de fermeture d’usine. Des mesures d’incitation au départ volontaire seront proposées. L’entreprise projette de réorganiser ses activités européennes en convertissant les outils de production de 6 pouces en 8 pouces, en optimisant au niveau mondial les activités EWS (Test de plaquettes), en harmonisant ses fonctions supports, en réduisant ses coûts et en rationalisant ses activités (hors production) et enfin en se désengageant de certaines activités. Pour satisfaire ses actionnaires, STMicroelectronics s’est engagé à réaliser environ 90 millions de dollars d’économies annuelles supplémentaires, à travers un nouveau programme de restructuration dont le coût devrait se situer entre 100 et 130 millions de dollars. STMicro compte quelque 50.000 salariés dont la moitié environ en Europe.