Format XBRL : les banques ont moins d’un an pour s’y conformer

Dans moins d’un an, les banquiers devront fournir des reportings au format XBRL. Mais l’impact sur les systèmes d’information peut être jugulé, d’après Sopra

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Un vent de panique a soufflé, lorsque les banquiers ont appris que les reportings Corep et Finrep devraient être faits en XBRL ( extensible business reporting langage)« se souvient Isabelle Zimmermann, directrice solutions Reportings Financiers & Systèmes de Synthèse chez Sopra, consultant en systèmes d’information. Une annonce faite dans le cadre européen de l’adaptation des reporting des banques aux normes de Bâle II, pour le ratio de solvabilité, et des nouvelles normes IFRS. C’était en janvier dernier, et les banques étaient placées devant deux options. Adapter la totalité de leurs systèmes d’information à ce langage, une solution à l’impact extrêmement lourd, ou alors, utiliser une outil de conversion en fin de parcours, pour remplir les reportings. Tout XBRL ? Seul souci, « il faut adapter les contrôles dans les systèmes d’information, en fonction des informations réglementaires qui sont contenues dans la taxinomie du XBRL » explique Isabelle Zimmermann. En effet, cette grammaire définit le contenu et la structure des documents. Elle comprend des schémas, c’est à dire un étiquetage et une typologie des données, ainsi qu’une base de liens à des références, des règles de calcul et de représentation. Et ce, pour chaque type d’information ( corep, finrep, bafi?). Autre exigence pour ces reportings, la sécurisation des données, avec cryptage et signature électronique à la clef. calendrier serré Or, le calendrier est serré : les premières déclarations doivent être effectuées fin juin 2007.  » Et c’est un peu la course, car les spécifications arrivent toujours avec un peu de retard, les dates de mise en place, elles, demeurent fixes« commente Isabelle Zimmermann. C’est pourquoi Sopra a élaboré un prototype de reporting corep, sur la base de la version disponible de la taxinomie du CEBS, le Comité européen des superviseurs bancaires. Et ce, à l’aide de son outil de reporting, Evolan report, déjà utilisé dans sa version actuelle par de nombreux établissements, comme la Société Générale, le Crédit agricole, et HSBC. Conversion intégrée L’adaptation de l’outil au nouveau format et aux exigences accrues de sécurité ne prend qu’une journée de mise à jour, promet Sopra. Outre la mises à jour trimestrielle des réglementations déjà comprise dans sa version actuelle, il convertit la taxinomie du XBRL dans le langage courant de l’établissement. A la fin de l’année, une fois les règles établies par la banque de France, les établissements devraient donc pouvoir l’implanter.