France Digitale étudie la performance des startups numériques

Inaugurée lundi par la ministre en charge de l’économie numérique, Fleur Pellerin, l’association d’entrepreneurs et investisseurs France Digitale fait le point sur la performance économique et sociale de jeunes pousses numériques financées par le capital risque.

Dans le cadre de ses missions en faveur du développement d’un écosystème numérique français, France Digitale a dévoilé lundi les résultats d’un premier baromètre 2011 sur « la performance économique et sociale des startups numériques » réalisé en partenariat avec Ernst & Young.

Plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires

Les 108 jeunes sociétés* financées par le capital-risque ayant accepté de répondre au questionnaire, ont reçu en moyenne 7,7 millions d’euros de fonds depuis leur création. Leurs effectifs ont progressé de 24 % sur un an et les contrats proposés sont à 87 % des CDI. Quant à l’âge moyen des salariés, il est de 32 ans, 42 ans pour les dirigeants.

Par ailleurs, le chiffre d’affaires total des entreprises étudiées a franchi la barre du milliard d’euros en 2011, soit une progression de 33 % par rapport à 2010. L’essentiel du CA (61 %) est réalisé sur le marché français, 11 % en Europe, 28 % à l’international hors UE (le CA international est en croissance de 39 % sur un an).

Pour accompagner leur développement, 70 % des entreprises étudiées ont obtenu des aides à l’innovation proposées par l’entreprise publique Oséo. 67 % d’entre elles bénéficient du statut de jeune entreprise innovante (JEI) leur permettant d’obtenir des avantages fiscaux ; exonération d’impôts et allègement de charges sociales.

L’ensemble du panel a réalisé en 2011 plus de 109 millions d’euros de dépenses en R&D (contre 80,4 millions en 2010), obtenu 27, 7 millions d’euros de crédit impôt recherche (CIR) et 8,3 millions d’euros d’aides Oséo.

La croissance des startups du numérique est bien au rendez-vous. Pour maintenir leur dynamisme, l’action d’entrepreneurs de talent complétée par « le soutien de capitaux-risqueurs et la pérennisation, voir l’élargissement, des aides à l’innovation (JEI, CIR, Oséo) sont essentiels », soulignent l’association et le cabinet Ernst & Young.

France Digitale en bref

Lancée le 12 juin 2012, inaugurée le 2 juillet en présence de Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des PME, de l’innovation et de l’économie numérique, l’association France Digitale regroupe une centaine de professionnels du numérique, entrepreneurs, dirigeants de startups et investisseurs.

Coprésidée par deux de ses fondateurs, Marie Ekeland, associée chez Elaia Partners, et Marc Ménasé, fondateur de Meninvest, France Digitale a opté pour la « parité » entrepreneurs/investisseurs.

L’association s’est donnée pour mission de contribuer à la mise en œuvre d’un écosystème numérique français à travers des propositions à l’attention des pouvoirs publics, un baromètre et les publications régulières de ses commissions/groupes de travail. Chaque groupe de travail se consacre à l’une des thématiques suivantes : PME, Europe, financement, cadre réglementaire, communauté, entrepreneuriat, innovation numérique, métiers et modèles du numérique, relations entre jeunes pousses et grands groupes.

*7 ans d’activité en moyenne.