France et Irlande créent l’Académie de la cyber-police

Deux universités (Dublin et Troyes), des spécialistes de la sécurité parrainés par Microsoft,  créent un pôle « sur la cyber-criminalité ».

Sous le boisseau de la Commission européenne, les professionnels de la sécurité et du milieu universitaire s’étaient donné rendez-vous à Strasbourg. A l’issue des réunions, un centre d’excellence contre le cyber-crime a même été initié.

Entre les lignes, ce serait la Commission européenne qui financerait des universités chargées de former les futurs spécialistes judiciaires. Les deux premiers Centres d’Excellence seront créés en Irlande (Université de Dublin) et en France (Université Technologique de Troyes) dès 2010.

Pour sa part, Microsoft a choisi de soutenir l’initiative en aidant à trouver des fonds pour ce programme baptisé 2CENTRE (Centres d’Excellence pour la formation, la recherche et l’éducation contre le cybercrime). Tim Cranton, Directeur Juridique chez Microsoft donne son point de vue : « Les universités 2CENTRE uniront les expertises des autorités judiciaires, des entreprises informatiques et des universités pour mettre en place un programme de formation aux investigations contre le cyber-crime« .

Alexander Seger, membre du Conseil de l’ Europe, a même ajouté : « Les crimes sur Internet sont complexes, mondiaux et difficiles à investiguer. Le succès repose sur des partenariats public-privé énergiques et proactifs, telle que l’initiative 2CENTRE qui constitue une nette avancée et qui permet de regrouper des entreprises, des universités et des autorités judiciaires autour d’un même objectif ».

Dans un communiqué, l’Université de technologie de Troyes (UTT) a témoigné de son intérêt pour la mesure trans-nationale. « Ce projet associe, entre autres partenaires, la Gendarmerie Nationale, les organisations de police Interpol et Europol, et, parmi les entreprises, Microsoft, leader mondial en technologie de l’information« .

Depuis 2005, l’UTT diplôme 25 à 30 gendarmes par an en formation continue. Des membres des forces de l’ordre capables d’intervenir sur des affaires de type usurpation d’identité, pédophilie, fraude à la carte bancaire, ou encore à propos des téléchargements illégaux voire de contrefaçon…

Une initiative que l’on qualifiera d’intéressante dans la mesure où elle a vocation à croiser les expériences. Jusqu’à présent, les professionnels et d’autres entreprises en informatique devaient former de manière parfois isolée, voire au cas par cas, les autorités judiciaires.