France: la VoIP représente 17% des volumes de communication

La téléphonie sur Internet rassemble près de 5 millions d’abonnés

Encore une fois, internet haut débit et téléphonie mobile tirent le marché français des télécoms. Selon l’Observatoire du marché au deuxième trimestre de l’Arcep (le gendarme des télécoms) les revenus des opérateurs de communications électroniques sur le marché des clients finals s’élèvent à 10,1 milliards d’euros dont 9,4 milliards pour les seuls services de communications électroniques. Les trois principaux segments du marché (téléphonie fixe, la téléphonie mobile et Internet), représentent près de 80% de la valeur du marché global soit 7,9 milliards d’euros et affichent une progression de 2,3% par rapport au deuxième trimestre 2005. Téléphonie fixe et VoIP Principal enseignement de cet Observatoire, la téléphonie sur Internet continue son formidable essor en France, porté par la croissance des abonnements haut débit triple-play. Selon l’Arcep, le nombre d’abonnements VoIP a augmenté de 3 millions en un an, dans le même temps, le nombre d’abonnements au service téléphonique en accès bas débit (RTC) a diminué de 1 million. Globalement, la VoIP compte désormais 4,8 millions d’abonnés, soit 40% des abonnés haut débit. Elle représente désormais 17% du volume des communications fixes contre 7% il y a un an. Ce développement rapide permet au marché de la téléphonie fixe de se stabiliser après de nombreux trimestres à la baisse. Le volume de communications au départ des lignes fixes croît en effet de 0,5% sur un an au deuxième trimestre 2006. Une part importante du trafic IP se substitue au trafic sur bande étroite (le volume de trafic sur le RTC affiche une baisse de 10,2% sur la même période). Néanmoins, les revenus du fixe poursuivent leur repli. Ils diminuent de 5,8% sur un an au deuxième trimestre 2006, soit un rythme de décroissance un peu plus fort que celui observé sur les derniers trimestres. Haut débit La France compte désormais 11,1 millions d’abonnés haut débit. Le nombre de lignes dégroupées atteint 3,4 millions au deuxième trimestre 2006. Le dégroupage total croît très rapidement et concerne 1,2 million de lignes (soit autant d’abonnés de moins pour France Télécom) tandis que le nombre de lignes partiellement dégroupées (2,2 millions de lignes) décroît pour le deuxième trimestre consécutif. L’ADSL rassemble 10,5 millions d’abonnements (+40,5% sur un an). Ce mode d’accès enregistre plus de 3 millions d’abonnements supplémentaires en un an. Les revenus de l’Internet se montent à 917 millions d’euros au deuxième trimestre (+21,9%). Le haut débit représente 83% de ces revenus. Le bas débit poursuit son déclin au rythme de 30% annuel tant en valeur (-36,0%) qu’en volume (-29,6% pour les abonnements). Le reste du revenu provient des services liés à l’accès à Internet (hébergement de site, publicité en ligne…). Mobile Deuxième levier de croissance du marché, les revenus des mobiles ne progressent que de 4,7%. Ils atteignent 4,1 milliards d’euros ce trimestre. L’Arcep souligne qu’à la fin de 2005, la croissance des revenus des mobiles (hors services avancés) avait commencé à marquer des signes de ralentissement, avec un taux de croissance annuelle légèrement inférieur à 10%. Le ralentissement se confirme donc. La facture moyenne mensuelle par client (28,3 euros) est en baisse de 3,2% sur un an. Ce qui constitue une déception: les abonnés dépensent moins malgré des services à valeur ajoutée toujours plus nombreux. Le nombre total de clients de la téléphonie mobile atteint 49 millions au deuxième trimestre 2006. La croissance de 8,1% sur un an est identique à celle observée depuis trois trimestres consécutifs. Selon le gendarme des télécoms, cette croissance est notamment due au succès des MVNO, opérateurs mobiles virtuels. Bonne nouvelle, les services multimédias mobiles (Internet sur mobiles, envoi de MMS,?) ont été utilisés par 13,5 millions de clients au cours du mois de juin 2006, soit une progression de 25,1% par rapport à juin 2005.