France : l’ADSL donne un coup de fouet au fixe

Pour la première fois depuis dix ans, le nombre d’abonnement à la téléphonie
fixe cesse de baisser

Depuis l’apparition de la téléphonie mobile, de nombreux Français ont abandonné le téléphone filaire classique pour ne conserver qu’un combiné portable. Conséquence, depuis le milieu des années 90, le nombre d’abonnés à la téléphonie fixe n’a pas cessé de baisser : de 95% des foyers équipés, nous sommes passés à 82%.

Mais pour la première fois, ce déclin est enrayé. Selon la dernière étude du Credoc menée avec l’Arcep, sur la diffusion des technologies de l’information dans la société, l’adoption rapide et massive de l’ADSL permet au marché du fixe de se stabiliser.

En effet, un abonnement filaire est nécessaire pour connaître les joies du haut débit. « L’ADSL incite une part croissante de la population à conserver ou à se rééquiper d’une ligne de téléphone fixe », explique l’étude. Du coup, entre 2005 et 2006, le taux d’équipement des foyer en téléphonie fixe est resté stable à 82%.

Ce phénomène est amplifié par l’attrait pour les offres triple-play offertes via les box. 17% des Français utilisent ces boîtiers contre 7% il y a un an.

Dans le même temps, le dégroupage total a bondi : 7% des adultes utilisent dans leurs foyers les services d’un unique opérateur (autre que France Télécom).

Conséquence, la proportion de personnes abonnées à plusieurs opérateurs fixes diminue, elle passe de 25% à 22%. Mais France Télécom conserve son avantage : 54% des adultes n’utilisent que ses services.