France : le secteur hi-tech redemande un plan de relance

Les entreprises du secteur tablent sur une enveloppe de 1 milliard d’euros, seule susceptible de relancer la machine selon elles

Les entreprises de nouvelles technologies toujours absentes du plan de relance gouvernemental, davantage focalisé sur les banques, le secteur automobile ou l’industrie lourde, ont réitéré leur demande en direction du gouvernement.

Les entreprises des secteurs électrique, électronique, énergétique et numérique regroupées au sein de la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication (Fieec) ont présenté un Plan de conquête et ont demandé à bénéficier d’un« fonds d’investissement pour les industries à valeur ajoutée technologique »d’une valeur d’un milliard d’euros destiné à favoriser la mise en place de dix chantiers industriels.

Parmi ces chantiers, on peut citer : la couverture du très haut débit, la sécurisation des lignes électriques, l’e-santé, le green IT, la Haute Définition, la sécurité, l’e-administration ou encore l’accélération de la mise en place des systèmes d’éclairages plus économes.

« Tous ces programmes stratégiques s’inscrivent dans le futur, l’innovation et répondent à des besoins sociétaux« , a indiqué lors d’une conférence de presse, Pierre Gattaz, président de la Fieec.

Le versement de deniers gouvernementaux devrait permettre « un investissement de démarrage qui permettrait d’enclencher un cycle vertueux de retour à l’investissement« , a expliqué Pierre Gattaz.

Pour le Fieec, la mise en place d’un plan de ce type permettrait de sauvegarder ou créer 1 million d’emplois.

Ce nouveau plan fait suite à une demande précédente du Syntec (syndicat des SSII, éditeurs de logiciels et sociétés de conseil) qui appelait le gouvernement à mettre en place une stratégie bien plus ambitieuse que celle présentée lors du plan France numérique 2012. Jean Mounet président du Syntec, indiquait que l’industrie numérique, notamment du logiciel, nécessitait « un vrai soutien« .

D’ailleurs, l’Afdel, l’association française des éditeurs de logiciels qui a participé à la rédaction de ce plan de conquête souligne que« les phases de croissance ont toujours été portées par le progrès technique. Aujourd’hui les réservoirs de productivité résident principalement dans l’effet de levier de l’économie numérique qui tire la croissance ».