France: le secteur public dépensera 7 mrds d’euros dans les technos IT en 2008

Les dépenses du secteur public français dans les technologies de
l’information (IT) vont continuer de croître, estime Markess International
-notamment dans la gestion de contenu et l’archivage

Le marché des logiciels et des services IT devrait croître de 9% l’an prochain dans le service public en France, a annoncé Markess International, société d’études spécialisée dans l’impact des technologies de l’information sur les organismes privés et publics, ce 28 février.

Une estimation, fondée sur l’analyse de 200 projets IT programmés pour 2007-2008, prévoit que le marché passera de 5.960 à 7.080 millions d’euros.

« Le contexte électoral ne devrait pas remettre en question les projets d’après les responsables que nous avons interrogés, du moins pour les projets initiés » précise Nicolas Leboeuf, chargé d’études auprès du cabinet.

Cette dynamique devrait s’accentuer pour les logiciels par rapport aux services, et plutôt dans l’administration locale que centrale.

Pour la période 2007-2008, d’après les analystes, la mise en ?uvre de la Lolf et la décentralisation induiront ministères, administrations centrales et locales à aborder une nouvelle phase de leur processus de modernisation. Avec, pour principales préoccupations, l’urbanisation des systèmes d’information et la mise en place d’outils de pilotage, particulièrement au sein des ministères, ainsi que la standardisation et la valorisation des données et des contenus. Les collectivités territoriales, elles sont particulièrement impliquées dans la dématérialisation et le contrôle de dé légalité.

Parmi les chantiers principaux, les applications liées à la numérisation des documents, à leur gestion électronique et à la gestion de contenu représentent 13% des projets examinés par le cabinet. « C’est le cas, par exemple, du projet Diadème de l’assurance maladie, qui prévoit la gestion électronique des flux documentaires des Caisses Primaires d’Assurances Maladie «  précise Nicolas Leboeuf.

Archivage en stock

Au second rang, figurant les projets d’archivage électronique et de stockage, qui représentent 10% des projets, en progression de 4 points par rapport à l’an dernier. « L’audit interministériel de la DGME sur l’archivage a donné une forte impulsion à ces projets. Suite à l’état des lieux, chaque ministère a enclenché des projets de plate forme documentaire dématérialisée pour l’archivage courant et intermédiaire, qui concerne des données qui doivent rester accessibles. Et les établissements de recherche, tels le CNRS ou l’INRA, développent également des projets de plate formes ouvertes, qui sont gérés par les réseaux de documentalistes des instituts et devront notamment permettre de générer des indicateurs de publication » explique l’analyste.

Au même rang de préoccupation, figurent les projets de téléservices et téléprocédures, en partie dus à la mise en place de téléguichets ou de points d’accès unique aux téléservices, ainsi qu’au développement de l’accès aux ressources en ligne.

Coté prestataires, en 2006, Atos Origin et Cap Gemini sont les sociétés de service qui ont le plus largement tiré profit des projets du secteur public, avec 300 millions d’euros de chiffre d’affaires estimé chacun. Ils sont suivis par IBM Global Services, Thalès et Steria. Un palmarès similaire à celui de l’an dernier.