France : léger repli du piratage

Les menaces de la BSA (Business Software Alliance) commencent à payer

C’est l’heure de la distribution des récompenses et des bonnets d’âne en matière de piratage pour la BSA, qui réunit la plupart des géants du logiciel. Le carnet de notes de la France est mitigé et l’avis du Conseil de classe pourrait être : « en progrès mais peut mieux faire ».

Le taux de piratage passe ainsi de 45% à 42% en 2007 dans notre pays. C’est la troisième année de baisse consécutive. Mais malgré ce repli de trois points, la France reste en haut du classement européen du piratage puisque la moyenne du Vieux Continent est de 36%. Aux Etats-Unis, il est seulement de 20%.

La France fait moins bien que le Royaume-Uni et l’Allemagne où le piratage de logiciels est sous la barre des 30% mais mieux que la Grèce (58 %), Chypre (50 %) et l’Italie (49 %). D’ailleurs, la BSA estime que ses opérations de sensibilisation commencent à porter leurs fruits. Rappelons que l’Association réalise également des contrôles surprises dans les entreprises et n’hésite pas à encourager la délation.

Dans le monde, le taux s’établit à 38%, soit trois points de plus qu’en 2006. « L’essor rapide de la micro-informatique dans les pays émergents à fort taux de piratage se traduit globalement par une augmentation du piratage dans le monde », explique John Gantz, directeur des études chez IDC qui a réalisé l’étude pour la BSA.

C’est l’Arménie qui obtient la palme du piratage avec un taux record de 93%, suivi du Bangladesh (92%), de l’Azerbaidjan (92%) et de la Moldavie (92%).

Comme chaque année, la BSA souligne avec force et désespoir le manque à gagner pour les éditeurs. En France il est évalué à 2,6 milliards de dollars, la même somme qu’en 2006. Dans le monde, la « perte » s’élèverait à 48 milliards de dollars, soit 8,5 milliards de plus qu’en 2006. Des montants difficilement vérifiables.