France : l’Open Source pésera de plus en plus dans l’administration

Selon une étude de Markess, la part des logiciels libres dans les budgets
informatiques publics dépassera le milliard d’euros cette année

Voilà une étude qui tombe à pic. Alors que l’événement ‘Paris Capitale du Libre’ ouvre ses portes ce mercredi au Palais des Congrès, une étude de Markess International démontre une fois de plus l’essor de l’open source dans l’administration française.

Il est vrai que les exemples se sont multipliées récemment : gendarmerie nationale, ministère de l’Agriculture, ville de Paris… tous ont basculé en partie ou totalement vers les logiciels libres. Les motivations sont simples : réduction des coûts et indépendance technologique.

L’analyse de Markess intitulé ‘Open Source dans l’Administration Française, 2007-2009’ s’appuie sur les déclarations de 85 prestataires offrant des outils, services et solutions à base de composants open source ainsi qu’une centaine d’administrations et d’organismes publics.

Le document table sur 11% du budget informatique de l’administration française consacré à l’open source cette année (hors achat de hardware), contre 7% en 2006. En valeur, le cap du milliard d’euros devrait être allègrement dépassé (marché global, matériel inclus).

Par ailleurs, les fournisseurs sont 44% à attendre une hausse de leur carnet de commandes sur ce type de projet en 2007, et ce  » quelle que soit la cible sectorielle (privé ou public) « .

C’est une tendance de fond, selon l’institut d’études. En 2009, cette part dans les budgets devrait atteindre 14%.

Quels seront les contacts privilégiés des administrations ? Selon Markess, les acteurs spécialisés devraient dominer le marché. Il s’agit des SSLL (sociétés de services en logiciels libres). 83% des administrations interrogées estiment qu’elles se tourneront vers elles. Suivent les fournisseurs d’applications en ligne à la demande, les intégrateurs et les SSII moins spécialisées.

Dans le même temps, ces prestataires devraient se spécialiser. 73% d’entre eux estiment qu’ils s’organiseront désormais autour de champs applicatifs dédiés comme la Ged (gestion de document), la gestion de contenus, le décisionnel.