France Télécom cajole son ADSL

Plus de couverture, oui. Mais pas de baisses de prix… L’opérateur ne veut pas brader un filon rentable

L’Internet à haut débit par le téléphone, ou ADSL, devient actuellement une véritable vache à lait pour l’opérateur public. Moteur du marché global des télécoms (avec les mobiles), il est surtout un

« véritable vecteur de croissance » pour Thierry Breton, patron du groupe. La preuve. L’opérateur a annoncé qu’il visait plus de 3 millions de lignes ADSL à la fin de l’année contre 1,4 million fin 2002. On ne peut que se réjouir de ce développement « exponentiel ». Et pour aller plus loin – l’un des objectifs étant de devenir le leader du marché face à Deutsche Telekom- le groupe a annoncé quelques mesures destinées à capter plus de clients. De la couverture grâce au satellite France Télécom investira 600 millions d’euros en trois ans pour équiper la quasi-totalité des répartiteurs disposant de plus de 1.000 lignes. Ceci va permettre de couvrir 90% de la population française d’ici à la fin 2005 contre 74% actuellement. Par ailleurs, si 100 clients réclament un accès ADSL dans une zone non couverte, France Télécom s’engage à mettre en place le service. Dans les régions moins accessibles, l’opérateur va proposer un service à haut débit utilisant le satellite et le WiFi. Une bonne nouvelle pour les montagnards. Mais l’opérateur ne compte pas pour autant baisser ses tarifs. Thierry Breton s’est contenté d’affirmer que des discussions étaient en cours avec l’ART (Autorité de régulation des télécoms). Une situation qui ne favorise pas la concurrence, qui se situe déjà très loin derrière France Télécom: 30% pour l’ensemble des FAI alternatifs contre 70% pour l’opérateur historique…