France Télécom reviendrait en Italie, chez Wind ?!

Ironie de l’histoire ou retournement de conjoncture? L’opérateur français avait vendu sa participation dans son concurrent italien en 2003…

Rien n’est jamais définitif dans le business! En mars 2003, France Télécom, étranglé par ses dettes, cède des participations à tout va. L’opérateur vend ainsi pour 1,5 milliard d’euros les 26,6% qu’il possèdait dans Wind (opérateur mobile italien) à Enel, compagnie italienne d’électricité.

Mais aujourd’hui, il semblerait que France Télécom souhaite revenir dans le capital de Wind. Et cette fois, l’opérateur français, en meilleure santé, ne se contenterait pas d’une participation mais d’une reprise globale. L’information, révélée par le quotidien transalpin La Repubblica indique que le p-dg de France Télécom, Thierry Breton, et l’administrateur délégué d’Enel, Paolo Scaroni, se sont rencontrés à plusieurs reprises à Paris ces dernières semaines: les deux groupes ont pris la décision, mi-octobre, d’étudier plus précisément la faisabilité de l’opération. Les négociations se dérouleraient sur une base de 13 milliards d’euros pour 100% de Wind, dont 6 milliards en ‘cash’ et 7 milliards de reprise de dette de l’opérateur mobile, selon le journal. Si le rachat a lieu, France Télécom fusionnera Wind à sa filiale mobile européenne Orange. Dans un communiqué, Enel dément être en discussion avec France Télécom. « Au vu des informations de presse, Enel affirme qu’il n’y a pas de pourparlers en cours avec France Télécom au sujet de Wind », tout en répétant qu’il envisagerait des solutions alternatives à l’introduction en Bourse prévue pour Wind. De son côté, France Télécom refuse de commenter l’information. Wind est le premier concurrent global du groupe Telecom Italia sur le marché italien et le numéro trois pour la seule téléphonie mobile (après TIM et Vodafone, par nombre de clients). Le groupe a réalisé en 2003 un chiffre d’affaires de 4,383 milliards d’euros, en hausse de 11,8% sur 2002 et a subi une perte nette de 588 millions en 2003, réduite par rapport aux 900 millions perdus en 2002. La société prévoit d’atteindre un résultat net positif pour 2005. Il y a quelques jours, de premières rumeurs laissaient croire que Wind intéresserait également e.Biscom, contrôlé par le conglomérat hong-kongais Hutchison. Mais ce dernier souligne aujourd’hui « qu’aucune négociation n’est actuellement engagée en ce qui concerne une éventuelle fusion avec Wind ».