Frédéric Dussart, HP (ESSN): de l’utilisateur ‘particulier’ à l’entreprise, une vision globale

A l’occasion des journées Technology@works à Paris, Frédéric Dussart, récemment revenu chez HP comme patron de l’activité ESSN en Europe, a fait le point sur la stratégie globale du groupe

Pour la première fois à Paris, les journées ‘Technology@works’ de Hewlett-Packard (HP) ont réuni un millier de professionnels, à l’invitation de Frédéric Dussart, ‘senior vice president ESSN (Enterprise servers, storage & networking) pour la région EMEA (Europe Moyen-Orient, Afrique).
En 2001, il était patron de la division PSG de HP France, où il est entré en 1985. Revenu chez HP après une longue parenthèse de 7 ans (à la direction d’EMC France, notamment), il explique ici ce qui a changé.

Quel est le nouveau visage de HP? Si vous comparez avec d’autres organisations, vos expériences récentes, la compagnie HP a-t-elle changé?

Frédéric Dussart, senior vice president  HP ESSN,  EMEA
Frédéric Dussart, senior vice president HP ESSN, EMEA

Oui, en 7 ou 8  ans, HP a considérablement changé : par la taille , notamment . Il y a eu la fusion avec Compaq, puis Peregrine, Mercury, puis EDS, récemment 3Com et 3Par… Et bien d’autres acquisitions encore, qui ont consolidé et élargi le périmètre.

Dès lors HP se positionne clairement comme le fournisseur informatique capable d’apporter toutes les solutions complètes depuis l’infrastructure (convergente), le ‘cloud’ computing, le support aux applications jusqu’à la connectivité, jusqu’au réseau. Et cela aussi bien pour l’utilisateur indépendant (avec son smartphone, sa tablette, son PC portable…) que pour l’entreprise, grande ou petite. Et nous conjuguons ces deux cibles ensemble: ce n’est pas l’une sans l’autre. Car l’ensemble doit être efficacement connecté.
L’offre de ‘cloud computing’ vient compléter, renforcer cet ensemble. D’où la nécessité d’une infrastructure flexible, extensible.
Notre approche se justifie d’autant plus que désormais utilisateurs et entreprises tendent à acheter l’informatique comme un « service » et non plus en se souciant de combiner ici un bout de réseau, là du middleware ou là encore du stockage.
C’est bien ce qui a changé en quelques années chez HP, notamment depuis la fusion avec Compaq: le groupe est devenu le « fournisseur universel » capable de tout mettre en place.

Je vous renvoie aussi à notre leit-motiv :  « everybody on » [NDLR: tout le monde branché]

Plus précisément, pour le périmètre de ESSN (Enterprise servers, storage & networking, dont vous avez la responsabilité en Europe), qu’est-ce qui change?

Nous sommes au coeur de cette révolution du ‘cloud computing’ avec une infrastructure de convergence. Nous proposons la même infrastructure -réseau, serveurs, baies de stockage… C’est la force de l’offre Virtual Connect de HP. Pour la mise en oeuvre, pour l’exploitation, c’est la même interface, avec une visibilité globale.

Et  qu’est-ce qui distingue HP d’IBM ou de Dell, par exemple?
HP est la seule compagnie à totalement maîtriser en interne la R&D des 4 piliers fondamentaux: les serveurs, le stockage des données, le réseau et le management de l’infrastructure (avec Insight Manager -ex OpenView- et toute l’offre logicielle BTO issue de Mercury, Peregrine, Opsware…).
Aucun des autres constructeurs que vous citez ne dispose par exemple d’une offre réseau aussi riche, intégrée  et sécurisée, suite, entre autres acquisitions, à celle de 3Com et Tipping Point.
Dans le domaine émergeant du ‘cloud computing’, il est reconnu que HP dispose d’un portefeuille de référence, avec des briques fondamentales comme Blade Matrix, les châssis C7000…  mais aussi l’offre toute récente de Cloud system avec notre approche hybride originale, proposant une ouverture entre ‘cloud’ privé et public.
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