Frédéric Lefebvre (UMP) accuse les sites de streaming de « piratage industriel »

Pour le porte-flingue de l’UMP, il faut une commission d’enquête

Fréderic Lefebvre, énergique porte-parole de l’UMP, s’est prononcé en faveur de la création d’une commission parlementaire chargée de trouver une solution au problème du « piratage industriel ».

Pour le bouillant parlementaire, les sites diffusant de la vidéo en streaming se développent en proposant des contenus sous droits d’auteurs sans pour autant les rétribuer.

Dans une missive adressée à Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée nationale, Fréderic Lefebvre a estimé que ces sites mettent « en cause l’exception culturelle française« .

La sortie du député n’est pas une surprise, on connaît déjà sa « grande » connaissance de la web-économie : « L’absence de régulation du Net provoque chaque jour des victimes ! Combien faudra-t-il de jeunes filles violées pour que les autorités réagissent ? Combien faudra-t-il de morts suite à l’absorption de faux médicaments ? Combien faudra-t-il d’adolescents manipulés ? Combien faudra-t-il de bombes artisanales explosant aux quatre coins du monde ? Combien faudra-t-il de créateurs ruinés par le pillage de leurs œuvres ? » avait-il déclaré il y a quelques mois, soutenant une amendement prévoyant notamment de confier au CSA le contrôle de la pub sur Internet et la protection des enfants.

Ces propos interviennent très peu de temps après les propos incendiaires du réalisateur français Luc Besson. Dans une interview au Monde, le réalisateur du Grand Bleu et de Nikita, jugeait que « le piratage ne pourrait pas exister sans la complicité objective de bon nombre d’acteurs économiques français qui ont un intérêt financier à faire perdurer le système« . Et de citer Free, Google, Priceminister et des sites d’e-commerce comme responsables du téléchargement illégal.

La polémique suscitée par les propos du réalisateur avait entraîné la fermeture du site Beemotion.fr.

Ces propos se tiennent dans un climat particulièrement tendu. Le projet de loi Création et Internet, favorable à une suspension de la connexion des internautes convaincus de piratage, doit être discutée à l’Assemblée nationale en mars prochain.