Free, bête noire de l’UFC qui saisit la justice

Les victimes de Free se pressent au portillon. Trop c’est trop tonne l’association de consommateurs

« Free or not to be » telle est la question que doivent se poser les abonnées du deuxième FAI français, car il est de plus en plus difficile de se faire une opinion sur le fournisseur d’accès qui a commencé à proposer l’accès au Net en 1999.

Le FAI passe d’une bonne à une mauvaise nouvelle, en vitesse haut débit et l’on a parfois du mal à le suivre. Distingué fin avril par l’OCDE pour la grande compétitivité de son offre (lire notre article), le vilain petit canard des FAI est paradoxalement le fournisseur qui a reçu le plus de plaintes en 2005, 51 % selon l’Affut, l’Association française des Utilisateurs des Télécommunications. Aujourd’hui, les associations locales de consommateurs s’exprimant par l’intermédiaire de l’UFC-Que Choisir poussent un ras-le-bol et annonce qu’elles vont saisir la justice, chacune au niveau locales, dès le mardi 16 mai. Près de 200 procédures vont être déposées. Pour l’UFC : « Il n’est plus acceptable qu’un opérateur provoque l’envahissement des permanences « litiges » des associations locales de l’UFC-Que Choisir. Une grande partie des problèmes rencontrés dans le secteur des nouvelles technologies a pour origine cette société. » Dans son communiqué l’association argumente : « tandis que l’absence ou les interruptions de fourniture du service se multiplient, les consommateurs sont dans l’impossibilité de trouver un interlocuteur pour répondre à leurs demandes légitimes. Pire, l’opérateur s’obstine à vouloir percevoir, malgré ses propres manquements, le prix de l’abonnement. Il y procède par prélèvements forcés ou en ayant recours aux services de sociétés spécialisées dans le recouvrement qui exercent une pression illégitime et donc scandaleuse sur les consommateurs. » Bien que l’opérateur ait fait l’objet de multiples condamnations par les tribunaux, bien que des tentatives renouvelées d’arrangements amiables aient été organisées par les bénévoles des associations, l’opérateur reste incroyablement « autiste ». Les associations locales de l’UFC-Que Choisir somment la filiale d’Iliad de : « revoir son comportement et ses pratiques commerciales et l’avertissent d’une intensification de la campagne judiciaire lancée ce jour, sur tout le territoire français. » Contacté à plusieurs reprises, le service de presse de Free n’a pas retourné nos appels.