Free Mobile fête son premier anniversaire aujourd’hui. Le 10 janvier 2011, après quasiment trois ans de bataille pour obtenir la 4e licence mobile, la filiale d’Iliad lançait une nouvelle bombe sur le marché avec un forfait voix internationale illimitée et 3G de données Internet à moins de 20 euros qui plus est sans engagement.
Dans la foulée, devant un parterre de journalistes, l’emblématique Xavier Niel allumait les trois opérateurs « monopolistiques » et n’hésitait à traiter leurs clients de pigeons. Une provocation devenue argumentaire publicitaire depuis.
En un an, Free Mobile a taillé sa route avec pas moins de 4,4 millions de clients au troisième trimestre (derniers résultats publics disponibles). Spéculons sur plus de 5 millions aujourd’hui même si les recrutements ralentissent). Certes, les débuts ont été un peu chaotiques avec des pannes réseau et lenteurs à répétition (qui rebondissent encore aujourd’hui même selon une enquête de France 2 dans l’émission « Envoyé spécial ») dans le cadre de son accord d’itinérance avec Orange.
Sans oublier les polémiques à n’en plus finir sur la taille réelle du nouveau réseau.
Mais on retiendra avant tout que le nouvel entrant a bousculé le marché. D’abord en forçant ses concurrents à revoir fortement leurs tarifs à défaut de toujours s’aligner. Ce qu’ils ont fait avec leurs marques low cost B&You, Red et Sosh respectivement pour Bouygues Telecom, SFR et Orange.
Conséquence, les trois opérateurs historiques ont vu des départs massifs de leurs abonnés même s’ils déclarent aujourd’hui avoir retrouvé le niveau de l’année dernière. C’est autant de croissance perdue qui se traduit par des annonces de restructuration chez SFR et Bouygues Telecom tandis qu’Orange prévoit des économies et le non-remplacement des départs en retraite. De son côté, Free se vante de créer des emplois.
Reste à évaluer le niveau de responsabilité du quatrième opérateur mobile dans cette avalanche de restructurations. S’il est clair qu’il est à l’origine du départ de Frank Esser, précédent patron de SFR, on ne peut reprocher à Free Mobile le manque d’anticipation de la concurrence (ce qui a jeté un doute dans l’esprit de nombre de consommateurs).
Il n’en reste pas moins que l’arrivée d’un quatrième larron sur le marché des communications mobiles visait justement à réinjecter de la concurrence sur un marché français aux tarifs alors parmi les plus élevés d’Europe, selon les dires de Jean-Ludovic Silicani, président de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes).
De ce point de vue, l’objectif a parfaitement été atteint. Avec des forfaits voix illimitée à moins de 10 euros (chez B&You et Virgin Mobile) ou 2 euros les 2 heures (chez Free), la France propose aujourd’hui certainement les prix les plus accessibles du marché.
Crédit photo © Johanna Goodyear – Shutterstock
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