Free pousse les limites de l’ADSL

Le FAI a expérimenté une nouvelle technologie, baptisée ‘F-ADSL’ qui a permis d’atteindre un débit monstrueux de 174 Mbit/s en réception

Free tient à conserver son rôle de précurseur. Face à la menace des 100 Mb/s permis par les accès en fibre optique, dont les expérimentations et lancements se multiplient, le FAI pousse la technologie ADSL dans ses retranchements.

On connaissait l’ADSL 2+ permettant un débit maximum de 20/24 Mb/s. La cellule de recherche et développement de Free annonce aujourd’hui le ‘F-ADSL’ permettant de délivrer pas moins de 174 Mb/s en réception et 18 Mbit/s en émission. Le communiqué de presse du fournisseur ne donne pas beaucoup de détails sur cette prouesse technique. Free explique que cette expérimentation a été rendue possible grâce « au couplage de lignes DSL ». Il s’agirait donc d’une liaison expérimentale ADSL 2+ couplant plusieurs lignes. On imagine alors l’excitation des abonnés du FAI, notamment en termes de téléchargements ultras rapides… Mais ces derniers vont être déçus ! Free indique que « les Freebox actuelles ne permettent pas l’accès à ces débits. Free n’envisage pas de lancement commercial pour le moment ». Le FAI tient d’abord à avancer ses pions. Contre la fibre optique, on l’a dit, mais aussi contre le VDSL 2 (ADSL + fibre) que France Télécom expérimente actuellement. Le trublion de l’internet tient d’abord à démontrer que son F-ADSL est plus pertinent économiquement: « les équipements DSLAM (Digital Subscriber Line Access Multiplexeur) de Free sont d’ores et déjà compatibles avec la technologie ‘F-ADSL’, sans aucune modification. Cette technologie permet d’atteindre ces débits sans aucun nouvel investissement réseau ». Ce qui n’est pas le cas de la fibre ou du VDSL. Et de poursuivre le ‘comparatif’: « Contrairement au VDSL2 cette technologie est non perturbante pour le réseau et les autres abonnés. A 1.800 mètres d’un NRA (N?ud de raccordement d’abonnés), le débit en download est d’environ 120 Mbit/s ». La guerre des débits est donc loin d’être terminée. Mais une question reste toujours en suspens: 174 Mb/s: pour quoi faire ?