Free quitte la Fédération française des télécoms et s'isole un peu plus

Le trublion quitte le lobby car il n’adhère pas au discours commun mis en place

Free voit de plus en plus son avenir en solitaire. L’opérateur vient en effet d’annoncer son intention de quitter la FFT, la Fédération française des télécoms, un lobby monté en septembre 2007 pour peser face aux décisions impactant les opérateurs télécoms. Il est dirigé par Frank Esser, patron de SFR.

L’argument de Free est simple : le groupe estime que « les conditions actuelles de concurrence rendaient difficile l’expression de positions communes ».Traduction : Free ne partage absolument pas les vues de la concurrence et ne peut donc pas valider un discours commun qui ne correspond pas à sa propre stratégie.

Reste que ce départ-surprise illustre encore un peu plus la volonté de Free de faire cavalier seul. Il faut dire que la filiale d’Iliad prend le marché à rebrousse-poil. Dans le mobile, ses ambitions dans la 3G sont régulièrement descendues en flammes par la concurrence. Pourquoi alors s’allier avec elle dans une Fédération ?

Dans le très haut débit, c’est Free qui s’est éloigné de la concurrence. L’opérateur refuse en effet de participer aux expérimentations communes menées dans la fibre optique par Orange, Numericable et SFR. Le groupe défend bec et ongles sa technologie de déploiement (multi-fibres) et explique que l’accord conclu entre ses trois concurrents est contraire au marché.

Son retrait de la FFT risque donc de tendre encore un peu plus les relations avec ses concurrents. Un choix qu’il pourrait payer dans quelques années.