Free va-t-il se lancer sur la fibre optique ? Et comment ?

Les rumeurs se font de plus en plus insistantes: l’opérateur se lancerait dans cette technologie malgré les investissements qu’elle exige

Free prépare-t-il un gros coup ? Le fournisseur d’accès à Internet pourrait annoncer ce lundi 11 septembre son intention d’utiliser des accès sur fibre optique et d’entrer de plain pied dans le futur du très haut débit.

Depuis plusieurs mois, les rumeurs à ce sujet se multiplient. Des rumeurs amplifiées depuis la découverte par le Journal du Freenaute d’une société baptisée « PN » fondée par Xavier Niel, fondateur et vice-président d’Iliad, la maison mère de Free. Sa vocation: la « création et le développement d’un réseau de fibre optique »

La fibre optique, successeur potentiel de l’ADSL, permet d’offrir des débits très élevés (au moins 100 Mbits/s) pour de nouveaux services comme la simultanéité d’usage pour les services existants, la télévision HD (en haute définition) sur un ou plusieurs postes (très haute qualité d’image), le téléchargement quasi-instantané, etc. L’un des atouts majeurs de la fibre est d’autoriser l’usage simultané de tous ces services pour répondre aux besoins d’entreprises ou, en résidentiel, à l’ensemble de la famille.

Elle permettra aux opérateurs qui déploieront des réseaux de prendre une sérieuse avance sur leurs concurrents. Un objectif majeur pour Free qui sera bientôt talonné de près par Neuf Cegetel grâce au rachat d’AOL France.

Pour le moment, excepté quelques opérateurs locaux, comme à Pau ou Erenis à Paris, seul France Télécom a officiellement annoncé ses intentions. L’opérateur historique a débuté un test à grande échelle dans les 3e, 4e, 6e, 7e, 13e et 16e arrondissements de Paris et dans cinq villes des Hauts de Seine (Asnières-sur-Seine, Boulogne -Billancourt, Issy-les-Moulineaux, Rueil-Malmaison, Villeneuve-La-Garenne).

Mais l’opérateur historique n’envisage pas de lancement national à court terme. Il n’en a pas les moyens. Car la fibre coûte très cher. Selon l’Idate, il faudrait débourser 10 milliards d’euros pour couvrir 40% de la population urbaine. 30 milliards supplémentaires seront nécessaires pour couvrir les 60% restants de la population des zones urbaines.

Alors on se demande comment Free pourrait faire mieux que le puissant France Télécom. Certes, les finances d’Iliad sont au beau fixe et les caisses sont pleines. Mais le déploiement d’un réseau sera forcément très long et très, très coûteux. A moins que France Télécom ne finisse par partager ses infrastructures sur fibre optique…

Free procèdera donc progresivement. En commençant par Paris avec une offre à 50 Mb/s qui vient d’être confirmée par l’opérateur .