Free veut se lancer dans les paris en ligne

Free attend cependant la mise en place définitive d’un cadre législatif pour se lancer

Free, le plus imprévisible des fournisseurs d’accès, s’apprête à investir le marché du jeu d’argent en ligne.

Le « partenariat stratégique » engagé avec la société Chiligaming, un spécialiste des paris en ligne, semble s’être imposé de lui-même. Selon nos confrères devnunet.fr, la société exploite plusieurs licences de jeux sur Internet depuis l’île de Malte, véritable paradis pour les opérateurs de jeux d’argent en ligne.

Pour Alexandre Dreyfus, fondateur et p-dg de Chiligaming, l’idée semble tout aussi alléchante. « Cela fait longtemps que nous cherchons à nous associer à un groupe industriel afin d’attaquer le marché français dans de bonnes conditions (…) Pour l’instant, nous ne communiquons pas en France, par pur respect de la volonté politique. Mais, dès l’ouverture du marché, nous pourrons nous appuyer sur les puissants outils techniques et marketing de Free pour le faire ».

Néanmoins, la mise en place des futures offres de Free reste suspendue au cadre législatif. En France, le marché des jeux d’argent est, depuis très longtemps, un monopole d’Etat. Seuls les Paris mutuels urbains (PMU), la Française des jeux et les casinos sont autorisés pratiquer leur activité lucrative. Ces grands acteurs se tournent eux aussi massivement vers la Toile.

Ce n’est que tout récemment, à l’initiative de Bruxelles, que Paris a décidé d’ouvrir partiellement le marché du jeu à la concurrence. Si l’ouverture annoncée s’annonce timide, de nombreux opérateurs, d’Unibet à Betclick ou Bwin devraient chercher à s’engouffrer dans un marché français dont ils flairent le potentiel. Le PMU a dégagé, à lui seul, un chiffre d’affaires de 540 millions sur Internet en 2008. Bref, une manne potentielle pour Free qui a besoin de beaucoup d’argent frais pour financer ses ambitieux programmes : fibre optique et téléphonie mobile.