FreeMove: un an après, l’alliance anti-Vodafone s’active enfin (suite)

Mise à jour On en sait un plus sur la stratégie du pacte réunissant Orange, T-Mobile, Telefonica MovilesTelecom et Italia Mobile conclu en avril 2003

Vodafone trop grand, Vodafone trop fort? Le premier opérateur mondial de téléphonie mobile agace la concurrence. Pour essayer de contrer le géant britannique, quatre opérateurs leaders dans leurs pays ont signé il y a presque un an une alliance stratégique visant à offrir services et tarifs communs. Mais depuis, rien de concret.

Ce lundi, les choses ont un peu évolué puisque les quatres groupes ont dévoilé à Londres leur stratégie et leur marque commune, FreeMove, destinée à renforcer leur coopération. Car entre temps, Vodafone a pris encore plus de poids: le britannique compte désormais 130 millions d’abonnés. Cette alliance commerciale permettra notamment aux abonnés des quatre opérateurs de bénéficier de leurs services habituels lors de leur déplacement à l’étranger à des tarifs préférentiels. « Notre idée est de changer l’image du ‘roaming’ (téléphoner à l’étranger avec son mobile, NDLR) qui, aux yeux de beaucoup d’utilisateurs de téléphones portables, reste cher », a déclaré René Obermann, le directeur général de l’allemand T-Mobile, filiale de Deutsche Telekom. Cette stratégie pour le roaming incluera également les MMS (SMS avec photo), histoire de dynamiser un marché pénélisé par le manque d’inter-opérabilité entre les opérateurs: il est pour le moment impossible d’envoyer une image à un destinataire qui est abonné à un opérateur différent. L’objectif est de doubler chaque année le volume du trafic MMS sur les trois prochaines années. FreeMove n’a néanmoins pas dévoilé les tarifs qui seront mis en place dans le cadre de cette alliance: « Il faudra attendre encore six à huits semaines pour les connaître et ils seront spécifiques à chaque opérateur », a précisé Antonio Viana-Baptista, le PDG de l’opérateur espagnol Telefonica. Par ailleurs, l’alliance va permettre de négocier à la baisse les prix d’achats des combinés auprès des équipementiers. Mais outre ces services communs de roaming et d’achats communs, rien de nouveaux a été annoncé. L’alliance avait pourtant évoqué la mise en place de services ou de contenus communs. Mais de nombreux observateurs sont sceptiques à cause des difficultés rencontrées pour rapprocher des cultures et des styles de gestion différents. Une autre contre-alliance existe déjà

Comme en contrepoids de la première alliance, Amena en Espagne, mmO2 en Grande-Bretagne, en Irlande et en Allemagne, One en Autriche, Pannon GSM en Hongrie, Sunrise en Suisse, Telenor Mobil en Norvège et Wind en Italie ont également signé un pacte il y a quelques mois.

Là encore, services, produits et tarifs communs sont au programme. Une marque commune (Starmap Mobile Alliance) et une tarification unique de roaming ont été mises en place.