Freescale annonce une évolution majeure de l’architecture Power

Power.org et Freescale ont présenté les spécifications de la nouvelle plate-forme Power, base d’un écosystème qui s’étend des processeurs pour serveurs (IBM) aux technologies embarquées

Orlando – USA L’histoire du Power débute avec IBM et son PowerPC. Deux larrons se joignent à Big Blue, Apple attiré par la dynamique ‘desktop’ du PowerPC, et qui en équipera ses ordinateurs de bureau et portable, et Motorola Semiconductors. Dans sa version 2.x, le PowerPC se scinde en deux branches, les serveurs emmenés par IBM, et l’embarqué (embedded) emmené par Motorola. Une vision qui participe à éloigner Apple de cette technologie et qui aboutira au rapprochement inattendu de la marque à la pomme et d’Intel. Aujourd’hui, le PowerPC franchit un grand pas et disparaît au profit de l’architecture Power. Celle-ci, grâce au rapprochement d’IBM et de Motorola Semiconductors – devenu entre temps Freescale – initié il y a quatre mois, regroupe désormais les composantes ?serveurs’ et ?embarqué’ dans une architecture unique. Et pour conserver la dynamique initiée par le marché, le nouvel ensemble se teinte des couleurs de l’Open, pour ne pas dire de l’Open Source. Sous l’égide de Power.org, l’architecture Power devient ‘ouverte’ et retrouve un nouveau souffle. Le projet est ambitieux, comme nous le confie Carlos Gutierrez, représentant de Freescale au sein de Power.org. « Nous fournissons désormais une architecture commune pour l’ensemble de la communauté, avec un système de gouvernance commun. » L’annonce de la nouvelle architecture porte tout d’abord sur Power ISA, le jeu d’instructions 2.03 ouvert à la communauté, qui intègre l’encodage de longueur variable, la virtualisation, la technologie AltiVec des processus vectoriels, etc. Les membres et partenaires de Power.org vont pouvoir partager Power ISA pour en extraire les composants dont ils auront besoin pour développer leur processeur Power, qui sera majoritairement dédié à leur approche verticale du marché. L’étape suivante sera Power Architecture Platform Reference (PAPR), un référentiel commun à la communauté Power.org, qui couvrira l’ensemble du spectre de Power, devenant un standard de facto pour le marché qui sera amené rapidement à devenir un standard industriel, et qui permettra de réduire très sensiblement les temps de mise sur le marché. PAPR est basé sur une couche logicielle de base, Linux. « Linux va jouer un rôle de plus en plus important, c’est pourquoi nous l’avons intégré dans notre écosystème et que de plus en plus de partenaires l’ont adopté« , nous confirme Carlos Gutierrez. Ces nouveautés s’accompagnent bien évidemment d’une démarche marketing, qui à l’image des Intel ou AMD apposera une marque Power et un logo commun sur les produits qui intégreront la plate-forme Power. Un ‘brand system (système de marque) qui sera géré par la communauté. Et comme pour marquer le coup et rappeler qu’une communauté se construit autour de Power, Freescale a annoncé l’arrivée de plusieurs partenaires dans Power.org, dont EVE (outils hardware de vérification), Oki (impression) et CodeSourcery (projet Open Source gouvernemental américain de gestion des logiciels de design et d’ingénierie). Mais les deux nouveaux partenaires les plus remarqués seront probablement le CISP (Centre de promotion des logiciels et circuits intégrés du ministère chinois de l’Information et de l’Industrie) et la SJTU (Université Jiao Tong de Shangai). L’occasion de rappeler que Freescale collabore déjà avec des universités américaines sur le développement de Linux dans l’industrie. Architecture Power puissante et ouverte associée à Linux, on comprend l’intérêt que porte l’industrie, mais aussi la Chine, au projet Power.org?