Freescale : L’usine de Toulouse devrait fermer en 2011

Le plan social qui s’ensuit devrait entraîner la suppression de 800 postes.

Victime de la crise, le fabricant de semi-conducteur Freescale vient d’annoncer la fermeture prochaine de son usine de Toulouse dans le cadre d’un plan visant à mettre un terme à l’activité des centres de production les moins modernes. Cette fermeture devrait s’accompagner d’une vague de licenciements.

Le statut de l’usine toulousaine considérée auparavant comme « un site clé de recherche » selon le fabricant cité par l’AFP, a changé, notamment en raison du contexte économique qui pousse les entreprises à réduire leurs dépenses. Le site de Toulouse producteur de tranches de silicium, trop couteuses à fabriquer, ainsi qu’une usine japonaise, également productrice du même matériau, devront donc fermer prochainement. Une autre mesure d’économie envisagée par Freescale pourrait également entraîner la sortie du marché des mobiles et la réorganisation du département de R&D.

Sur les 1.900 salariés que compte le site toulousain, 800 au moins risquent le licenciement. Le fabricant n’a pour le moment pas mentionné l’existence d’un plan de reclassement.

Au premier trimestre, le fabricant affichait un gain de 1,75 milliard de dollars, mais cette entrée d’argent n’a pas fait reculer les pertes opérationnelles. L’exercice 2009-2010 sera sans doute également marqué par ce plan de restructuration.

Freescale devra débourser 200 millions de dollars pour la fermeture des deux sites toulousains et japonais. Les économies attendues seront de l’ordre de 100 millions de dollars pas an.

Au cours de ces derniers mois, les géants des haute-technologies ont supprimés plusieurs centaine de postes en France. En octobre dernier, HP, premier fabricant mondial de PC passait 500 emplois à la trappe. Le plan social établit en mars dernier par Texas Instruments, le fabricant de puces pour mobile impliquait quant à lui la suppression de 130 emplois dans l’Hexagone.