GAIA-X : une deuxième entreprise française a claqué la porte

HOSTEUR GAIA-X

HOSTEUR a dit stop à GAIA-X un an après y avoir adhéré. Les tensions avec l’Allemagne transparaissent dans le discours de l’hébergeur.

Une défection peut-être pas aussi retentissante que celle de Scaleway, mais une défection tout de même : début décembre, HOSTEUR a claqué la porte de GAIA-X.

L’hébergeur d’Aix-en-Provence avait rejoint l’initiative un an plus tôt. « Nous sommes impatients de voir le projet prendre de l’ampleur », se réjouissait-il en vantant ses « valeurs [européennes] communes de transparence, confiance, sécurité et interopérabilité ».

Son constat est bien différent aujourd’hui : GAIA-X « ne correspond plus à ses valeurs ». La faute à un « [sabotage] de l’intérieur par les GAFAM ». Les entreprises chinoises ne sont pas oubliées. En particulier celles qui ont financé le récent sommet annuel de GAIA-X : « Celui qui paye l’orchestre choisit la musique », résume HOSTEUR. Et de souligner le soutien des gouvernements allemand et néerlandais à cette ouverture aux entreprises extra-européennes.

HOSTEUR se montre cohérent vis-à-vis de la communication qu'il entretient de longue date. « OBS se vend à AWS », avait-il notamment réagi fin 2020 lors de l'annonce du partenariat entre les deux groupes. Le premier rejoignait le programme de revendeurs du second.

Ces derniers mois, HOSTEUR avait émis d'autres messages « souverains ». En s'intéressant par exemple à l'amende de 746 millions d'euros que les autorités luxembourgeoises avaient infligée à Amazon après plainte de La Quadrature du Net. Ou à l'annulation soudaine de la commande de sous-marins français par l'Australie.

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