Galileo, le GPS européen en attente de financement, se discute

Le projet européen de radionavigation par satellites progresse malgré tout,
affirment ses protagonistes

EADS, Thales et Finmeccanica auraient jeté les bases d’un partage des responsabilités de maîtrise d’?uvre du projet européen de radionavigation par satellites baptisé Galileo.

« Il s’agissait de finaliser des principes de coopération industrielle et de faire ?uvre de proposition vis-à-vis de Bruxelles et de l’Agence spatiale européenne« , affirme une source proche du dossier citée par Les Echos.

Pour autant, le projet semblait au point mort depuis que l’Europe a changé son fusil d’épaule et a choisi de relancer le projet à zéro en décidant de le financer à 100 %. La tentative d’un premier consortium d’entreprises européennes avait échoué.

En fait, la question du financement revient au c?ur du débat, car la Communauté européenne se doit de respecter ses règles, et en particulier de mettre en concurrence les candidats aux deniers publics.

Quand d’un côté un nouveau consortium industriel travaille sur le projet Galileo, mais que dans le même temps l’Europe n’a pas encore trouvé les fonds (3,4 milliards d’euros), ne risque-t-on pas de mettre la charrue avant les b?ufs ?

Car, pendant ce temps, les ministres des Transports des Vingt-Sept Etats membres, même s’ils ont exprimé leur volonté de sauver ce projet-phare de l’Union Européenne, restent encore fortement divisés sur les modalités précises du financement. Ils ont déjà une première fois reporté la question à l’automne prochain.

Bref, le système GPS américain peut souffler, ce n’est pas encore aujourd’hui qu’un concurrent sérieux viendra le déloger !