Galileo -le GPS européen- enfin en phase d’amorçage

Italie et Allemagne se sont mis d’accord, le monopole du GPS américain, très « Pentagone », vit-il ses dernières années? Démarrage prévu dans 4 à 5 ans

Le projet était bloqué depuis plus d’un an, au grand bonheur des Etats-Unis. Un accord intervenu entre l’Italie et l’Allemagne va enfin permettre au projet Galileo de démarrer.

Ce programme européen de positionnement par satellite (GPS ou GLobal positioning system) avait pris du retard suite à la concurrence de ces deux pays pour prendre la direction du projet. Finalement, et sous la pression politique des Quinze, les deux Etats ont trouvé un terrain d’entente. L’Allemagne récupère le siège du consortium et sera maître d’oeuvre dans le segment spatial. Les Italiens, de leur côté, ont obtenu la co-direction de la société: ils géreront les développements industriels et les contrats de sous-traitance, comme l’assemblage des satellites. Effectif en 2008 Galileo est financé à 50/50 par la Commission européenne et par l’Agence spatiale européenne. Une première phase de 550 millions d’euros comportera la mise en orbite de quatre satellites de validation du système. Vingt-six autres satellites seront lancés pour un coût de 2,2 milliards d’euros. L’ouverture du service est plannifiée pour 2008. Galileo entrera ainsi en concurrence directe avec le GPS américain dans le domaine de la navigation et du positionnement civil. Il permettra surtout à l’Europe de se démarquer des Etats-Unis concernant le guidage des armes.