Galileo passe en phase de test

Le futur concurrent européen du GPS entrera en test mercredi avec le lancement de son premier satellite

Giove A (

Galileo In Orbit Validation Element) est le premier satellite du projet Galileo. Il sera lancé ce mercredi de la base russe de Baïkonour. Démonstrateur, le satellite est destiné à tester le projet européen Galileo de positionnement par satellite, et en particulier son horloge atomique, la plus précise jamais envoyée dans l’espace. Il doit permettre de tester et de valider en conditions réelles les technologies qui seront supportées par Galileo. Concurrent de l’américain GPS et du russe Glonass, Galileo est un projet ambitieux de localisation en temps réel et au mètre près d’un objet sur n’importe quel point du globe. Une précision technologie que ses concurrents n’apportent pas ou entendent réserver à leurs applications militaires. Lancé en 1999 par l’Union européenne, soucieuse de bénéficier d’un service de localisation satellitaire performent et indépendant des militaires américains ou russes (ce qui n’est pas le cas du GPS et de Glonass), le projet est doté d’un budget de 3,8 milliards d’euros. C’est aussi un projet plurinational, puisque pour le financer l’Europe élargie (la Suisse et la Suède participent, par exemple) s’est ouverte à des partenaires. La Chine et Israël dans un premier temps, puis l’Ukraine, l’Inde et le Maroc y ont adhéré. D’autres suivront. La première phase du projet Galileo – Giove A – va donc prendre son envol ce mercredi, suivi rapidement d’un second satellite démonstrateur, Giove B. En 2008, quatre satellites seront déployés pour valider le fonctionnement du système. Puis une ‘constellation’ de satellites sera lancée pour couvrir le globe et commercialiser l’offre à partir de 2010.