Gemplus poursuit son redressement

Le roi de la carte à puce affiche des résultats dans le vert suite à un drastique plan de restructuration

Après avoir accusé de lourdes pertes en 2002, Gemplus a lancé en 2003 un vaste programme de réduction de coûts, comprenant la suppression de quelque 800 emplois. Aujourd’hui, le leader mondial de la carte à puce récolte les fruits de ce programme.

Le groupe a dégagé un bénéfice net de 1,1 million d’euros au deuxième trimestre de l’année contre une perte de 82,4 millions un an plus tôt. Le résultat d’exploitation est positif de 8,5 millions d’euros, après une perte de 13,9 millions au deuxième trimestre 2003. Le chiffre d’affaires est en hausse de 22,1% sur un an, à 210,5 millions, grâce à « une activité soutenue dans toutes les divisions », fait valoir Gemplus. Le groupe a réalisé la marge brute la plus élevée depuis trois ans, avec 32,3% à fin juin (27,7% il y a un an). Cette progression s’explique par « une forte amélioration du mix produits dans toutes les zones géographiques », et par « l’amélioration de la productivité et la bonne tenue des ventes de logiciels et services », selon le communiqué. Par ailleurs, « Gemplus est parvenu à un accord avec l’administration fiscale française sur son redressement fiscal en France ». Trois filiales françaises du groupe avaient reçu en 2002 une notification de redressement liée aux exercices 1998 à 2000. « Conformément à cet accord, Gemplus paiera 34 millions d’euros, très probablement avant la fin 2004. Ce montant est en ligne avec la provision comptabilisée par la société. Il n’y a donc pas d’impact matériel sur le compte de résultat du second trimestre 2004 », assure l’entreprise. L’amélioration des résultats sur ce trimestre a amené le groupe à revoir à la hausse sa prévision de résultat d’exploitation « autour de 30 millions d’euros » pour 2004.