Gestion des API : qui sont les principaux fournisseurs ?

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Qui sont les têtes d’affiche de la gestion des API et qu’attendre de leurs offres respectives ? Éléments de réponse sur la base du Magic Quadrant.

iPaaS et plates-formes low code peuvent-elles remplacer des solutions de gestion du cycle de vie des API ? Le Magic Quadrant que Gartner consacre à ces dernières suggère que non. Essentiellement pour une question de couverture fonctionnelle.

Le cabinet américain n’a pas intégré, dans son évaluation, les offres relevant de ces marchés adjacents. Il n’a pas non plus tenu compte de celles spécifiques à un secteur d’industrie. Au niveau technologique, il fallait, pour espérer entrer au « carré magique », couvrir au moins deux des cinq compartiments suivants :

– Portail développeurs (catalogue d’API en self-service)

– Passerelles API (gestion à l’exécution, sécurité, monitoring)

– Gestion des stratégies et analyse de l’usage

– Outils de conception, de développement et d’intégration

– Outils de test

L’écueil du multicloud

« Seulement » deux sur cinq ? La couverture de l’ensemble du cycle de vie des API n’est pas encore une constante chez les offreurs, souligne Gartner. Et lorsque c’est le cas, elle peut reposer sur des solutions tierces.

Autre point de vigilance pour les acheteurs : aucun fournisseur ne propose une prise en charge solide de la gestion d’API en multicloud, nous explique-t-on. Les approches commerciales ne sont par ailleurs pas toujours clairement segmentées entre les trois typologies de clients. À savoir ceux qui cherchent à développer des modèles économiques à partir d’API, ceux qui veulent intégrer des systèmes existants et ceux qui désirent construire des architectures « modernes ». Parmi elles, les microservices, auxquelles les solutions de gestion des API se sont nettement ouvertes.

Une place pour l’open source

Le marché a aussi mûri au niveau de la sécurité. Il n’a cependant pas échappé à la crise Covid. Certes, sa croissance s’est poursuivie en 2020 (+24 % par rapport à 2019, à 2,1 milliards de $), mais elle cache des disparités. Plusieurs fournisseurs classés par le passé n’ont pas atteint le seuil de revenus requis. Nommément, 30 M$ (ou 8 M$ pour les produits open source ou open core, support et services inclus). D’autres n’ont pas atteint le seuil de clients requis (au moins 150 payants en 2020).

Le positionnement des fournisseurs dans le « carré magique » repose sur deux axes : « vision » et « exécution ». En fonction de celui auquel on donne la priorité, la hiérarchie varie. Aussi, le tableau qui suit n’est pas à prendre comme un classement. Il reprend toutefois l’ordre dans lequel sont placées les quatre typologies d’offreurs : « leaders », « challengers », « visionnaires » et « acteurs de niche ».

  Fournisseur Date de création Siège social
1 Google 1998 États-Unis
2 MuleSoft 2006 États-Unis
3 IBM 1911 États-Unis
4 Axway 2001 France
5 Software AG 1969 Allemagne
6 Kong 2017 États-Unis
7 Microsoft 1975 États-Unis
8 Amazon Web Services 2012 États-Unis
9 Tyk 2014 Royaume-Uni
10 Postman 2014 États-Unis
11 WSO2 2005 États-Unis
12 SAP 1972 Allemagne
13 Broadcom 1991 États-Unis
14 TIBCO 1997 États-Unis
15 Boomi 2000 États-Unis
16 SmartBear 2009 États-Unis
17 Red Hat 1999 États-Unis

 

La présence de Red Hat (acquis par IBM) et de MuleSoft (par Salesforce) se justifie par le fait qu’ils poursuivent la commercialisation indépendante de leurs produits.

Photo d’illustration © metamorworks – Adobe Stock